« Le coup du corbeau »
13/12/2023 Bonjour à toutes et à tous,
C’est bon, le coup du corbeau on me l’avait déjà fait, alors j’ai vite compris dès que je l’ai entendu pousser de stridents craillements.
Alors ni une ni deux, j’ai saisi mon tabouret et me suis précipitée à l’extérieur.
La première fois que je me suis faite avoir, lui et ses potes l’avaient entièrement dévorée sur l’arbre, sans moi, bien évidemment.
A la deuxième, j’avais retenu la leçon, et donc cueillie avant pleine maturité.
Pas de soucis, en deux jours elle serait prête à déguster.
Quant à la troisième fois, il a chanté de joie tellement fort avant même d’y goûter que mon radar s’est immédiatement déclenché.
Le corbeau, bon sang mais c’est bien sûr !
Moi aussi je la couvais des yeux depuis quelques temps cette belle papaye qui virait au jaune orangé de jours en jours.
Suite à mon irruption dans le jardin, j’ai immédiatement chassé le corbeau posté sur une feuille jusqu’au dessus du fruit défendu, comme pressenti.
Armée d’un long bout de bois et en équilibre sur mon tabouret posé au pied du papayer, j’ai tapé plusieurs fois à côté avant de décrocher le gros lot.
Oui, la scène devait ressembler quelque peu à un jeu du Mât de Cocagne, sauf que je me suis abstenue de grimper sur le tronc.
C’est un coup à se casser quelque chose parce que le tronc des papayers est creux et il peut cèder d’un coup rien que sous le poids de ses fruits.
Donc j’ai pas forcément envie de faire un remake de Bécassine aux Indes…
La papaye a ricoché sur mon bras avant de rouler au sol, et du coup ça lui a évité d’exploser à l’atterrissage.
Elle était effectivement à point mais peu goûteuse, alors elle est allée illico rejoindre des bananes très mûres pour faire un excellent smoothie bien épicé.
Quant au corbeau, on ne l’a plus jamais revu…
Bien à vous,
Isabelle