« Y’en a mare, parole de batracien ! »
09/07/2014 Bonjour à toutes et à tous,
Je suis sûre que si vous ne partez pas cette année, c’est que vous avez des projets de vacances sur place, par exemple construire une mare…
En tous cas, certains participants à l’atelier découverte que proposait Arthropologia ont ouvertement manifesté le désir d’en intégrer une dans leur environnement, tant cet univers est passionnant et grouillant de biodiversité !
Le thème de la sortie était donc « Découverte de la vie de la mare », et la première démarche fut de se munir d’épuisettes pour récolter et observer tout ce qui bougeait dans l’eau.
Les enfants présents étaient ravis de chercher toutes les bébêtes, tandis qu’un adulte écartant les typhas confiait tout sourire à sa compagne « Tu te rends comptes, ça me ramène 30 ans en arrière… «
A proximité de la Salicaire officinale, sautent les grenouilles que nos pas dérangent, mais surtout attention à ne pas les manipuler avec les mains, les batraciens n’ont pas le corps couvert de mucus.
On risquerait de les contaminer avec toutes les traces d’éléments que nous transportons sur le derme, la nicotine par exemple leur brûlerait douloureusement la peau 🙁
L’anodonte, moule d’eau douce, autrefois très prisée pour sa capacité à produire des perles, avant l’apparition sur le marché asiatique des huîtres perlières, est facilement identifiée, tout comme les gros têtards de crapauds qui s’approchent de l’épuisette avec curiosité.
Donc après identification des larves de diptères, de tritons, de demoiselles, de notonectes, d’éristales et autres agrions, c’est au binoculaire que nous allons observer les insectes de plus près.
Et là surprise, tout un monde de daphnies s’agite, se faisant parfois, au passage, capturer par une plante carnivore aquatique : l’Utriculaire !
Mais la dernière des dernières – et dieu sait que nous en avions eu des surprises toute la matinée – ce fut la rencontre avec deux gros insectes grisâtres qui nous survolèrent dans un bruit assourdissant…
Malgré l’inspiration des libellules qui a contribué à la conception des hélicoptères, pour l’instant on est toujours incapable de reproduire la technique du battement des ailes de ces Odonates !
Et la plus belle émotion est sans doute celle de ce petit garçon, qui caressant une fleur de Typha me confia : « Oh, je suis trop content d’avoir découvert quelque chose de si incroyablement doux ! ».
Ben oui, la nature est toujours pleine de ressources pour émerveiller les petits enfants, même en 2014 et avec tout ce qui les entoure 🙂
Bien à vous,
Isabelle