« Waiting for the Oman Air Flight »
07/10/2016 Bonjour à toutes et à tous,
Waiting for the Oman Air Flight Number WY0282.
La veille, on a tué le temps deux heures avant d’embarquer dans le rickshaw, direction le bus-couchette de nuit, comme pour l’arrivée à Pondicherry, il y a un mois.
Vu les intempéries de la veille, on se disait qu’on allait dormir comme des loirs, tellement crevés par le manque de sommeil 🙁
Pourra bien taper tant qu’il veut sur les montants en fer, cette fois le chauffeur, nous on va bien ronfler !
Pour le coup, à peine installés pour la nuit, c’est le voisin du dessus qui ronfle, et sa femme est prise de quintes de toux régulières…
Et puis nous n’avons pas dîné, lui avec ses intestins en dérangement suite au (mauvais) restau du soir, et moi parce que j’ai envie de passer une dizaine d’heures tranquille.
Et pas avec une envie pressante et impossible à satisfaire…
Mais la diète que nous nous sommes imposés ne facilite pas l’endormissement 🙁
Et l’orage qui nous refait le même cinéma au dehors…
Me voilà donc waiting for the Oman Air Flight Number WY0282.
Après avoir sorti ma valise curieusement humide des soutes du bus.
Et pris un petit déj à l’aéroport de Bangalore où nous a déposés auparavant le chauffeur Uber, réservé en sortant du bus.
Comme je dis à J. en voyant les membres d’une même famille se faire des adieux émouvants (décidément) je crois que je vais pleurer…
Mais non, on ne pleure pas nous ! me répond-il en rigolant.
Bon ben ok, on ne pleure pas nous, alors je ne regarde plus les indiens, sinon ça va devenir contagieux 🙁
Me voilà donc waiting for the Oman Air Flight Number WY0282.
Et je suis furieuse après l’hôtesse, qui, tout sourire me dit que ma valise rouge voyagera en soutes.
8.8 kg… mais c’était passé en bagage à main pour l’aller à Paris…
Et en plus, t’as vu, ils ne vérifient pas, m’avait répété J. alors que je voulais la peser avant le départ.
Mais là cherche pas, délit de sale gueule inversé.
Ils sont chez eux, ils font ce qu’ils veulent, je me dis au fond de moi 🙁
Et personne pour baragouiner à ma place, je me sépare de ma petite valise rouge, snifff…
T’es où J. derrière les grandes baies vitrées que tu n’as pas pu franchir pour m’accompagner ?
Je le vois enfin, qui se marre encore, pfff…
Calée au fond de mon siège, ceinture attachée, je me dis, ça y est ma vieille, cette fois c’est parti.
Oh… la petite musique du départ, quand tu prenais place à côté de moi !
Soudain tout défile, ta patience, ton sourire, tes paroles rassurantes,.
Tes bras qui m’enlacent et me disent à l’année prochaine, peut-être ici, peut-être ailleurs ?
Visage collé contre le hublot, elles ont fini par jaillir ces larmes, sans prévenir.
Et maintenant elles roulent jusque sur mes doigts…
Bien à vous,
Isabelle