« Vous êtes face à un adversaire »
06/05/2017 Bonjour à toutes et à tous,
« – Vous êtes face à un adversaire, il faut vous mettre dans la situation !
– Oui, je comprends…
– Parce que c’est de ça que dépendra aussi la suite de l’affaire, il faut être stratégique face à l’adversaire !
– … (voix de femme inaudible)
– Il y a des règles, les enfants ne doivent pas se comporter comme s’ils étaient en toute puissance !
– Oui, d’accord…
– Vous habitez toujours à la même adresse, 34…
– Oui
– Et lui au 176…
– Oui »
La conversation s’interrompt, ils doivent sortir par une autre porte, car je ne les vois pas passer devant moi.
Et oui, les salles d’attente des cabinets d’avocat-e-s ont toutes cela en commun.
Plus ou moins de reniflements, de voix fortes ou gémissantes, c’est selon.
La dernière fois j’avais monté à pied les trois étages, avec des demi-étages et tout, mais cette fois-ci l’ascenseur m’attendait.
Alors je l’ai pris avec deux monsieurs-très-comme-il-faut, dont l’un était aller chercher l’autre en provenance de Autun.
Après avoir déposé les enfants et le chien, ou le contraire, j’ai pas bien identifié les prénoms des uns et des autres…
J’ai pensé que leur affaire devait être sérieuse, vu leur standing…
Ben non, en fait, ils habitaient juste sur le même palier que les avocat-e-s.
Sans doute que tout l’immeuble et ses occupants avaient un look monde des d’affaires, vu le quartier.
Quand j’ai pris place, à 20:00, devant l’écran du Comedia, je ne savais pas ce qui m’attendait.
J. non plus, la seule chose qui le satisfaisait pour l’instant, c’était le film en V.O. sous-titrée français.
Encore une des choses dont je me félicite d’avoir habitué jeunes mes kids 😉
Mais vu le peu de mot lâchés dans le film, quelques phrases par ci, par là, inutile de maîtriser la langue de Molière ou de Shakespeare…
Et puis, de belles images gravitaient dans un certain flou artistique, jusqu’à ce qu’apparaissent des créatures qui s’apparentaient fort à des dinosaures 🙁
Le film, qui jusque là tenait à peu près la route, tant par l’évocation de la genèse du monde que l’hymne au microcosme et au macrocosme, perdit toute sa crédibilité.
Un mélange d’images de synthèses vraiment peu convaincantes, offrait au regard nos ancêtres, de belles créatures noires au corps ferme et musclé, courant nues sous le soleil, la peau luisante, dardée de soleil.
Pas de poil, hein, attention, juste une tignasse de cheveux et quelques poils de barbe 🙁
Et pas non plus le moindre attribut masculin qui se balade, que des 3/4 et des dos, parce qu’autrement le film serait interdit aux – 12 m’explique J., ahhhh…
Sinon, une ou deux apparitions de femmes 🙂
A pêcher par excès, Voyage of Time en perd toute sa crédibilité, et du coup perd sa sensibilité.
« Mère tu ne peux pas abandonner ton enfant… » sussure Cate Blanchett, narratrice dans la version longue.
Bing ! Je me suis retrouvée parachutée dans la salle d’attente du cabinet d’avocat-e-s…
Mais quand j’ai vu passer le nom de Brad Pitt dans le générique, j’ai pensé que c’était définitivement foutu pour les amerloques.
Entre mère et dieu, pas un monde, un fossé.
J’espère que vous avez eu, un jour, la chance de voir Koyaanisqatsi, un film réalisé par Godfrey Reggio en 1982, tout est dit…
Bien à vous,
Isabelle