« Vivre à l’heure indienne »
15/11/2019 Bonjour à toutes et à tous,
Vivre à l’heure indienne c’est apprendre à ne pas stresser.
Comme les jours où, par exemple, il n’y a pas de réseau, car oui ça arrive de n’avoir rien, nada, ni sur le PC ni sur le téléphone.
Ben ces jours là, faut improviser pour s’occuper ?
Alors la dernière fois que ça m’est arrivé, je me suis dit, tiens je vais aller faire les courses !
Je me suis donc rendue à l’Epicerie Pour Tous, dans le village proche de Kuilapaladam, à environ 6 km.
Là-bas, on ne peut régler ses achats qu’avec l’Aurocard.
Parce que je ne vous ai peut-être pas encore dit, mais il n’y a pas d’argent qui circule à Auroville.
Donc on recharge cette carte qui sert à tout régler, locations de vélos, restau, épicerie, boulangerie…
Très pratique le système qui me rappelle en tous points l’émergence des monnaies locales en France.
Comme à mon habitude indienne, levée à 6:00, j’avais donc déjà eu le temps de dégivrer le frigo après le yoga matinal 😉
Et aussitôt le smoothie et le tulsi ginger avalés, j’ai enfourché ma bicyclette.
L’épicerie venait juste d’ouvrir à mon arrivée et j’ai pu admirer une des employées en train de fleurir l’autel pour les dieux.
Papaye, citrons, mousambies, bananes, fruits de la passion, yahourt, j’ai fait le plein de bonnes choses.
Et surtout du répulsif anti-moustiques, il allait bien me servir le lendemain au jardin botanique.
Une fois le tout rangé dans mon sac à dos, je me suis dit qu’il ne fallait pas refaire la même erreur que l’autre fois…
J’avais quand même porté 7 kg sur le dos et l’expérience m’avait bien épuisée…
Alors j’ai récupéré un petit carton vide et l’ai rempli de mes fruits et légumes les plus lourds.
Coincé sur le porte bagage à l’aide de l’anti-vol en guise de tendeur, qui dit mieux ?
Rien n’a bougé, mais je me suis quand même arrêtée une fois en route pour vérifier ?
Et en tous cas les oeufs sont aussi arrivés entiers dans mon sac à dos, pari gagné ?
Bon d’accord, à une centaine de mètres de l’arrivée, j’ai quand même ripé sur l’une des bites qui bornent toutes les entrées des pistes cyclables.
N’empêche que je ne suis pas tombée, j’ai juste éraflé la peinture jaune du cadre de mon vélo ?
C’est quand même pas de ma faute si toutes les bites sont d’imposants parallélépipèdes en pierre taillée…
Bien à vous,
Isabelle