Petite chronique « Une soirée peu ordinaire…

« Une soirée peu ordinaire »

18/03/2016 Bonjour à toutes et à tous,

Une soirée peu ordinaire - Crédit photo izart.fr

Une soirée peu ordinaire – Crédit photo izart.fr

Les soirées se ressemblent… et s’annulent.

Hécatombe dans les programmations ces derniers jours.

Sauf lorsque se combinent avec art, passions et convictions.

Une soirée peu ordinaire, hier, à Trévoux, a comblé le public de la Médiathèque La Passerelle, dans le cadre de la quinzaine italienne.

Le vernissage de l’exposition « Il viaggio » ouvrait la première partie de la soirée, avec une présentation de travaux d’élèves du Lycée Val de Saône, en classe ESABAC, section franco-italienne.

Ceux-ci avaient donc choisi de plancher autour de l’émigration italienne durant la première moitié du XXème.

Le ton était donné par la spontanéité des jeunes intervenants, dont la motivation, efficacement secondée par celle du corps enseignant, donnait un résultat graphique puissant d’inspiration et d’expression.

La présence de Jean-Luc de Ochandiano, écrivain et chercheur, auteur de « Lyon à l’italienne » et de Daniel Pelligra, anthropologue et réalisateur du documentaire « L’isola Orfana », permit de prolonger la conversation autour d’un agréable buffet aux couleurs italiennes.

Puis la seconde partie du programme se fit autour de la projection du film de Daniel Pelligra, suivi d’un débat entre les intervenants et le public.

De rêves en désillusions à l’arrivée en France ou aux Etats-Unis, souvenirs âpres à jamais gravés dans les chairs et sur la pellicule, la tristesse à fleur de peau des migrants cohabite avec la nouvelle vie qui les attend, après avoir quitté la Sicile.

Et puis, moment de grâce, en fin de soirée, lorsque Daniel Pelligra saluera le courage d’une Angela Merkel, face à la crise migratoire européenne qu’on ne pouvait pas occulter dans le débat.

Non, la crise des migrants n’a pas d’âge ni d’identité, ceux qui fuyaient après-guerre un régime politique ou la misère qui les accablait avec des conditions de vie très dures, venaient d’Espagne, d’Italie

La France en a accueilli des centaines de milliers à l’époque, tant bien que mal, mais elle l’a fait.

Et qui s’en souvient encore, si ce ne sont ces anciens migrants eux-même, bien intégrés aujourd’hui malgré les sarcasmes d’hier, à leur arrivée ?

Alors comment rester impassibles devant ce flot de migrants voués à une mort certaine dans leur pays en guerre ?

Au nom de tous ceux-là, merci d’avoir eu le courage de poser la question…

Bien à vous,

Isabelle

Isabelle alias Mam's
https://izart.fr
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