« Une sainte famille atypique »
21/05/2014 Bonjour à toutes et à tous,
Croyez-moi, on a mis du coeur pour que les chants restent audibles !
Même que notre cheffe de choeur préférée Agnès Ogier, n’arrêtait pas de nous dire, à la répétition, de CHANTER FORT EN ARTICULANT BIEN à cause de l’acoustique de l’église… pas étudiée pour le chant.
Oui, parce que la Tarentelle Saint Cyrote chantait hier soir dans le quartier de La Croix Luizet à Villeurbanne (69), pour ponctuer la conférence de Robert Laurini, retraçant l’histoire de l’église de la Sainte Famille, dite des italiens, construite en 1927.
Dans les années 1920/30, l’édifice implanté dans ce quartier populaire où réside une population issue de l’immigration italienne, répond non seulement aux aspirations religieuses des habitants de l’époque, mais aussi à ses besoins éducatifs et sociaux avec deux écoles, un stade de foot, des salles de réunion, une salle de spectacle.
S’organisent également le patronage et les vacances des enfants.
La JOC investit aussi ce lieu à vivre qui conjugue vie sociale, sportive, religieuse et culturelle, renforçant ainsi l’intégration d’une population ouvrière issue de l’immigration.
Comme cet endroit devient donc le fief des italiens, ceux-ci s’empressent d’y ériger une statue de leur patron : Saint Roch.
Et puis la fête du saint patron donne lieu à une grande manifestation réunissant des centaines de participants, un week-end de septembre, avec toutes leurs traditions, chants, danses, et même des fanfares venues tout exprès d’Italie pour célébrer l’événement !
Messe et procession bien sûr, occupent la journée du dimanche.
Ce mardi, un peu plus d’une centaine de personnes étaient venues écouter avec intérêt l’exposé de Robert Laurini ainsi que la prestation de la chorale.
Celui-ci rappelait, en conclusion, que la vocation première de l’église se perpétuait en continuant d’accueillir différentes populations migrantes, principalement africaines aujourd’hui.
Avec toute la cohorte de difficultés qu’on imagine aisément, preuve est qu’ici, c’est bien l’histoire d’une sainte famille atypique !
A l’issue de la manifestation et après avoir repris des airs qui leur étaient familiers, chacun put aller à la rencontre de l’autre.
Et ainsi partager des souvenirs de quartier pour certains de ceux qui en sont encore les témoins émus.
Ce soir-là, l’enthousiasme des uns s’est mêlé à la chaleur des autres et nous avons pu tous partager un moment de l’histoire encore bien vivant.
Ce programme s’inscrit dans le cadre de l’exposition Lyon l’italienne, mise en place par les Archives Municipales de Lyon et se déroule à travers différentes manifestations jusqu’en décembre 2014, pour commémorer deux siècles d’immigration italienne dans la région lyonnaise.
Bien à vous,
Isabelle