« Une perceuse et un perforateur »
14/12/2023 Bonjour à toutes et à tous,
Question à 10 balles, pourquoi dit-on une perceuse et un perforateur, l’une au féminin et l’autre au masculin ?
Ça m’est venu à l’esprit l’autre jour quand une personne de ma connaissance m’a dit qu’elle ne s’était jamais servie d’une perceuse de sa vie.
Je trouvais cela étrange car hommes ou femmes, qui n’a pas manié une fois dans sa vie une perceuse, et je ne parle pas là des personnes qui ont l’habitude de bricoler.
Mais son explication m’a davantage troublée, quand elle m’a confié que cet outil, avec sa longue mèche et qui de plus perçait des trous, ça la dégoutait même, tiens donc…
En somme, elle l’avait genré.
Comme je venais de lire des choses intéressantes sur le sujet, ça m’a un peu interpellée quand même.
L’une des réflexions venait de @athenasol_off dont je suis passionnément fan des interventions au sujet de la langue française sur Instagram.
Sa question était de savoir pourquoi la plupart des appareils d’électro-ménager ont des noms féminins finissant en -ière ou -euse ?
Plus loin encore, je me demandais donc comment était né le genre des objets, vous le savez, vous ?
Qui plus est quand j’ai lu dans les descriptifs des sites spécialisés la différence entre UNE perceuse même à percussion, et UN perforateur, ça m’a laissée dubitative.
« Le perforateur est plus rapide et plus silencieux qu’une perceuse à percussion. Vous fournissez moins d’efforts pour perforer les matériaux. Mais le perforateur est plus lourd et encombrant qu’une perceuse à percussion. Et le perforateur effectue des trous plus grossiers qu’une perceuse ».
Une perforeuse, un poinçon… moi non plus, je n’aurai sans doute pas d’explication rationnelle à donner à tout cela.
Sans oublier que même si c’est issu du latin, ce dernier n’avait pas de genre, comme la langue anglaise, alors ?
Puis après, dans ma tête s’en est suivi comme un amalgame entre poinçon, poinçonneur et pointeur, nom donné à un agresseur sexuel en argot.
Sans doute que Gainsbourg n’y est pas pour rien, lui qui sème la discorde, même une fois mort.
Alors voilà que le nom pressenti de Serge Gainsbourg pour la future station de métro, aux Lilas, fait polémique.
Rajoutons au malaise ambiant la lourdeur de Depardieu, dans tous les sens du terme, ça fait froid dans le dos, tous ces prédateurs sexuels en liberté.
C’est bien connu que quand on remue la vase, il y a d’abord une, puis deux bulles puis bientôt dix bulles qui remontent à la surface…
Bien à vous,
Isabelle
Je ne