« Une mère et pas de père »
31/05/2014 Bonjour à toutes et à tous,
N’en déplaise à l’humain, Dame Nature, une fois de plus, n’en fait qu’à sa guise, du moins c’est ce que l’on croit, mais plutôt adapte ses besoins.
Chez les abeilles, par exemple, un œuf pondu non fécondé, donne naissance… à un mâle.
Une mère et pas de père, c’est le destin de ce nouveau-né.
Tiens, pas de manifestation à l’horizon…
Et ce mâle s’appelle donc faux- bourdon parce que les bourdons, c’est une autre espèce 🙂
Je peux même vous dire que le faux-bourdon se distingue de l’abeille mellifère grâce à la taille de ses yeux, de très gros yeux !
À 10:00 ce samedi, le vent souffle fort, très fort, les abeilles se sont mises discrètement au travail, parce qu’elles n’ont qu’un objectif : récolter du pollen.
Même si c’est signe de beau temps, le vent du Nord est glacial, mais sur le plateau de la Tour de Salvagny où est juché l’Ecocentre®, c’est plutôt un facteur climatique avec lequel il faut composer au quotidien.
Qu’importe, la douzaine de participants tout frais arrivés pour le Rendez-vous aux Jardins sont très motivés par la visite guidée de Fabrice Lafond, de l’association Arthropologia et responsable des jardins de l’Ecocentre®.
A partir de ce moment, je n’en crois pas mes oreilles : environ 52 espèces de bourdons, 1000 espèces d’abeilles dont une seule élevée par l’homme : Apis mellifera pour récolter les produits de la ruche, entre 30000 et 40000 individus par ruche…
Et si 80 % des abeilles sauvages nichent en terre, les 20 restants s’installent dans le bois, facilement observables dans les hôtels à abeilles installés sur le site.
Juste à côté, est installée une spirale à insectes, inspirée des pratiques anglaises et favorable à l’installation d’aromatiques exigeantes en chaleur et réputées pour leur potentiel en qualité de plantes mellifères.
Cet aménagement original est aussi un refuge pour différents insectes, lézards, hérissons et autres crapauds qui trouvent ici également leur nourriture.
Maintenant je sais aussi que la sauterelle, carnivore à antennes longues se distingue du criquet, herbivore, à antennes courtes 🙂
Petit arrêt devant le poulailler avec un coq et deux poules de race lyonnaise, élevés avec leurs congénères au milieu des arbres fruitiers de la région, issus du CRBA.
Et pour une dernière information qui a alimenté notoirement mes connaissances, petit clin d’oeil à A. pour notre conversation de samedi 😉
Non, il n’y a ni effet secondaire désagréable, ni risque lié au surdosage et encore moins à l’accoutumance à la culture !
Car depuis je sais que les poules sont des animaux qui vivaient primitivement parmi les arbres et ceci explique que leurs fientes contiennent des hormones qui contribuent à la floraison des arbres, notamment les fruitiers 🙂
Tout comme les vaches évoluent dans les prés et leurs bouses contiennent des hormones favorables aux graminées, élémentaire !
Avec ces intelligents principes de biodynamie, la boucle est bouclée.
Mais pas la visite en compagnie du passionnant et intarissable Fabrice avec lequel nous partons encore découvrir le potager, les mares, le composteur, sans oublier le bâtiment et son mode de fabrication en bottes de pailles …
Il est déjà 13:00 lorsque les enfants habitués du jardin, si calmes et respectueux – signe distinctif non encore observé chez les autres visiteurs du même âge – nous offrent des boissons et des fraises fraîchement cueillies 🙂
Grand merci et grand bravo.
Bien à vous,
Isabelle