« Une journée ordinaire en Inde »
27/01/2023 Bonjour à toutes et à tous,
Je ne sais pas comment se déroulent vos journées en France ou en Algérie.
Si je dis ça c’est parce que je viens de recevoir des vœux de Sétif aujourd’hui même !
Mais écoutez plutôt comment se déroule une journée ordinaire en Inde.
Ce jour-là, j’avais déposé mes sandales d’intérieur chez le cordonnier, en passant devant… rien.
Ben oui, maintenant il n’y a plus rien pour indiquer que c’est le cordonnier.
Avant il avait genre une cabane de chantier bleue, posée au bord de la route, ouvrant le matin et fermant le soir, normal.
Et puis, on ne sait pas par quel étrange hasard bien indien, des piliers de granit ont été posés sur le bord de la route, et il a été éjecté du lieu.
Depuis, il me fait peur à travailler assis au pied d’un gros arbre, à même le sol, au ras des roues de camions bus, tracteurs, voitures…
Ça doit bien faire deux ans, si ce n’est déjà trois que je lui avais porté la même paire de chaussures à ressemeler.
Elles-mêmes, je les avais achetées dans une boutique d’artisanat local au Rajasthan lors de mes premiers voyages en Inde.
Autant vous dire qu’au prix ou je paie le resemelage, 350 Roupies, comme la dernière fois, je peux faire durer des décennies mon unique paire de chaussures d’intérieur !
Pour info, ça fait 3,05 Euros.
Et même que le gentil monsieur qui me salue tous les matins au passage, il les a cirées mes sandales de cuir noir.
Polished, polished… qu’il disait en me montrant le beau résultat.
Ensuite, j’ai repris la route jusqu’au marchand de coco où je me suis arrêtée parce que j’avais de la monnaie.
Alors du coup il m’a ouvert deux cocos, soyons folles, l’eau de coco fraîche c’est juste indescriptible.
Et n’oubliez pas votre paille de métal ou de bambou, hein !
J’ai quitté la route pour prendre les chemins cyclistes lorsque je suis tombée nez à nez avec un troupeau de vaches.
Comme à leur habitude, elles sont à la bade durant la journée et rentent toutes seules le soir.
Sauf que là, y’avait une petite génisse noire plantée au milieu de la route, et ça m’a interpelée.
Mais quand je me suis approchée d’elle, j’ai découvert avec horreur qu’une grande balafre rouge lui barrait le flan et que déjà se formait une grosse tâche de sang au sol.
Croisant une amie à ce moment-là, elle m’indiqua qu’il y avait un garde à proximité, et je m’en fus à sa rencontre.
A peine quittais-je ce monsieur après lui avoir décrit la scène, qu’une autre amie déboula d’un autre chemin.
Nous pédalâmes de concert jusqu’à ce qu’elle me dise avoir des boîtes en plastique vides pour moi UpCycling oblige, vous connaissez le refrain.
J’en fus quitte pour faire demi-tour et m’en retourner chercher lesdites boîtes…
Cherchez pas, cette fois, la caisse de mon vélo et mes sacoches étant pleines, il était temps de rentrer définitivement !
Bien à vous,
Isabelle
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