« Une chèvre galeuse dans le troupeau »
27/08/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Il y a quelques temps, la rencontre avec un vieil homme gardant des cabris, m’a rappelé cette histoire d’une chèvre galeuse dans le troupeau.
A l’époque, j’avais trouvé un job d’été dans un élevage caprin, et c’était là ma deuxième expérience en la matière.
Je gèrais une cinquantaine de chèvres, ce qui aurait presque pu se dérouler tranquillement.
Mais une peste ne manifestait-elle pas un malin plaisir à chercher la merde avec les autres, c’en était vraiment épuisant.
Cela restait son passe-temps favori puisqu’elle reproduisait absolument le même comportement aux champs, avec ses congénères, ou à la traite.
A ce moment précis de fin de journée, alors que les bêtes étaient toutes enfermées dans la chèvrerie pour la nuit, c’était très mal venu.
Alors il me fallait sans cesse surveiller cette querelleuse qui, une fois, en attaquant une autre, avait poussé cette dernière contre mon seau plein de lait.
Celui-ci s’était bien évidemment renversé, ce qui eut vraiment le don de m’énerver.
Sur ces entrefaites, était arrivé le fermier avec lequel je travaillais, et qui, constatant ma colère, entreprit de vouloir corriger la bête.
Armé d’un long bâton, il commença à courser la chèvre en question dans la chèvrerie pour la coincer et sans doute la battre…
Ce fut la panique générale dans le troupeau, lui finissant, de rage, par taper dans le tas si violemment, qu’il finit par éborgner une chèvre.
J’étais complètement abasourdie, en état de choc devant tant de violence, et ne sus même pas reconnaître si la chèvre ainsi mutilée était l’incriminée ou pas…
En tous cas, j’eus énormément de peine de la voir par la suite, complètement à l’écart du troupeau, à cause de son handicap.
Il n’y a pas de morale à cette histoire, il n’y en aura jamais.
J’ai toujours eu beaucoup d’affection pour les chèvres, et pour les vaches aussi.
Bien à vous,
Isabelle
