« Un vrai jardin public »
18/11/2016 Bonjour à toutes et à tous,
C’est ce que j’appelle un vrai jardin public.
Deux trois personnes ont commencé ce jour-là à se rassembler de bon matin sur la pelouse du lotissement.
Puis elles ont pris des bêches et creusé de profonds trous en quinconce.
Pour y planter des arbres fruitiers, pêchers, figuiers, pommiers, pruniers, poiriers bien accrochés à leurs tuteurs, enfoncés dans la lourde terre d’automne.
Doucement, d’autres personnes les ont rejointes et ont entrepris de préparer la terre autour.
Alternant les couches d’herbe et de feuilles sèches, se sont formés des monticules prêts à recevoir les semences et plantations de saison.
D’autres encore, ont creusé et recouvert de paille des rigoles pour garder la prochaine eau tombée du ciel le plus longtemps possible.
Alors, les enfants qui avaient depuis déjà un moment mis la main à la pâte, ont commencé à mettre les graines en terre et repiquer des légumes d’hiver.
Quelques bébés, bien emmitouflés dans leurs poussettes, prenaient le soleil, captivés par tant d’effervescence autour d’eux !
Et puis des tréteaux ont été posés, avec de larges planches dessus, la table était dressée pour le casse-croûte du midi 🙂
Les plats ont tourné, les verres se sont remplis.
Et toute la journée a été ainsi cadencée par le va et vient du voisinage autour de ce jardin public.
L’espoir de voir pousser fruits et légumes, de les sentir, de les savourer, de voir son travail récompensé par une belle cueillette, quelle belle perspective 🙂
En fin de journée, les gens se sont groupés autour d’un verre, et ont contemplé leurs plantations.
Jusqu’à fort tard dans la soirée, ils ont échangé à coups de rires et de mots joyeux, à la lumière des lampadaires du lotissement.
Je me suis réveillée avec cette belle image en tête.
Mais quand j’ai poussé les volets de la chambre, les feuilles du pêcher avaient pris des teintes rouges et celles des figuiers commençaient à se ratatiner.
Dix mois déjà, depuis un certain jour de Février.
Et toujours rien que des bagnoles plantées sur le bitume, entre deux bandes d’herbe.
Bien à vous,
Isabelle
(Sous titrage en français en option dans les paramètres de la vidéo, si vous le désirez)