« Un soupir de soulagement »
30/10/2023 Bonjour à toutes et à tous,
J’ai poussé un soupir de soulagement en regagnant ma couchette.
Imaginez que je venais enfin de vider entièrement ma vessie dans les latrines d’une station service déserte…
Il m’avait fallu, en pleine nuit, sur une aire d’autoroute, contourner de gros camions immobiles avant de trouver enfin mon bonheur.
Le sleeper, comprenez le bus couchette avait fait une halte après trois heures trente de route à travers les cailloux, les trous, les tunnels, les bosses, les klaxons et la poussière.
Moi, j’étais très fière d’avoir réussi un exploit de plus, à l’abri des regards et des oreilles.
J’avais tellement préparé mon scénario avant de tenter l’impossible, que j’étais sûre que ça allait fonctionner.
En ouvrant donc les yeux à 1:37 précise, je constatais avec horreur que… ma vessie était pleine !
Alors j’allais pouvoir mettre mon plan d’urgence en action et tester l’efficacité de mon idée géniale.
Dans mon kit voyage en Inde donc, cette fois-ci je m’étais équipée d’un pot plastique à large ouverture pour anticiper un problème majeur.
Désolée, personne ne fait des tutos de survie pour les femmes en voyage mais voilà la preuve qu’on peut s’adapter à toute situation.
Accroupie donc sur ma couchette, dans le noir, je visais bien, le pot fermement plaqué au bon endroit.
Le miracle s’accomplit, sans fuite, mais je dus rapidement interrompre l’opération en cours pour cause des 500 ml maxi atteints, le maximum que pouvait contenir le flacon…
Et comme prévu dans le scénario initial, m’approchant de la fenêtre, après avoir temporairement fermé le bocal pour cause de tangage, j’en répandis le contenu à l’extérieur !
Certes, si j’avais su que 37 minutes plus tard le bus allait faire dix minutes de pause, je me serai épargné ce numéro de contorsionniste…
Bien à vous,
Isabelle