« Un point de tatouage »
22/06/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Elle a tourné son poignet pour me montrer le point de tatouage qu’elle avait là depuis son enfance, afin d’éviter, si j’ai bien compris, le rapt d’enfants.
Très dur de se comprendre puisqu’on n’avait, chacune, qu’un anglais approximatif pour communiquer, en dehors de nos langues maternelles.
Mais ce qu’elle me racontait était si passionnant que je buvais chacune de ses paroles.
Les filles étaient donc tatouées pour prouver leur appartenance à une ethnie précise, et éviter qu’elles soient volées par d’autres, à cause de leur beauté.
Tout en me parlant, se levant, elle avait commencé à me préparer une boisson traditionnelle et fortifiante, le sattu.
Très répandue dans son état, cette boisson fait à base de farine de gram grillée, de poudre de cumin et d’un peu de sel est allongé d’eau tempérée, et se boit au petit déjeuner.
Moi j’adore la farine de pois chiche, ça me rappelle tellement les panisses marseillais ou la cade toulonnaise, ces galettes frites ou grillées au four dont je raffolais.
Elle a même insisté pour que j’en emmène un bocal prêt à l’emploi, qu’elle a rempli avec de la farine de pois chiche et du cumin.
Moi, je lui avais apporté une petite boîte de sel au basilic que je fais ici, quand le soleil cogne dur sur ma terrasse, pour sécher ensemble et rapidement les ingrédients.
Sa curiosité l’a emporté et bien qu’elle ne comprit pas mes explications ni mes avertissements, elle a voulu immédiatement goûter au mélange.
Je l’ai vue se diriger peu après vers l’évier, puis se rincer abondamment la bouche sous un filet d’eau.
Promis, je viens avec du sucré la prochaine fois !
Bien à vous,
Isabelle