« Un peu de coca dans le lait »
30/10/2016 Bonjour à toutes et à tous,
Fait pas chaud à attendre le bus ce dimanche en fin de matinée.
Brouillard à l’horizon plus horaires de vacances, tout flotte dans la grisaille.
Mais des places assises au chaud, ouf, quand le bus arrive.
Juste quelques personnes âgées qui rentrent du marché et une petite famille avec bébé dans la poussette.
La maman, bouteille de coca XXL en main, s’envoie de grandes rasades.
Le petit garçon, qui doit bien avoir 3 ans, n’en perd pas une miette, et en lâche son biberon.
« – Coca ! Coca !
– Non, tu finis ton lait d’abord !
– Oui, obéis à papa, tu finis ton lait d’abord !
– Ouiiiiiin !!! Ouiiiiiin !!! Ouiiiiiin !!!
– Bon, allez, tu veux un peu de coca ?
– Ouiiiiii !!!
– Ah ouais, et tu vas faire quoi du lait dans le bib ???
– Heu… y’a rien pour le jeter… je vais pas le boire quand même son lait 🙁
– Non, mais c’est un caprice qu’il nous fait là, BOIS TON LAIT !!!
– Ouiiiiiin !!! Ouiiiiiin !!! Ouiiiiiin !!!
– Et si je mettais un peu de coca dans le lait ?
– Ouiiiiii… Du coca dans le lait !!! Du coca dans le lait !!! 🙂
– Mais tu vas tout boire hein ?
– Ouiiiiii !!!
– Beurk, dégueulasse, vas-y, fais-le, c’est toi qui as eu l’idée… Stop !!! Non mais t’as vu la dose ???
– Tiens, et bois toi !
– Ahhhh… Et en plus il le boit… Attention ça coule de partout, t’as mal revissé…
– Aïe, mais t’es con de me taper !
– T’en veux une autre ?
– Arrête tu sais bien que le gosse il aime pas !
– Ouiiiiiin !!! Ouiiiiiin !!! Ouiiiiiin !!!
– Ah merde, ramasse son biberon maintenant…
– Ouiiiiiin !!! Ouiiiiiin !!! Ouiiiiiin !!!
– Tape pas le gosse j’t’ai déjà dit !
– C’est toi qui en veut encore ?
– Aïe aïe aïe, lâche mes doigts, ou j’t’en mets un là !
– Ouiiiiiin !!! Ouiiiiiin !!! Ouiiiiiin !!!
– J’t’ai déjà dit qu’t’étais pas drôle…
– Allez, câlin, câlin, embrasse-moi.
– Non, tu m’as fait mal, la prochaine fois j’te f’rai pareil… «
– Prochaine station Dauphiné-Lacassagne«
Maison des Italiens, ouf, vite, descendre.
Et traverser l’artère principale puis la voie de Tram à grandes enjambées.
La voilà ma bande d’ami-e-s avec leurs sonores saluti et leurs vigoureux abbracci !
Il faudra bien toute la fête pour m’en remettre…
Bien à vous,
Isabelle