« Un kilo de sabudana »
20/12/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Elle m’a commandé un kilo de sabudana, tellement qu’elle a aimé le dessert que je lui avais apporté en vitesse, avant de me rendre au jardin.
Sabudana, vous ne connaissez pas ?
Pourtant c’est quelque chose que je mangeais enfant en France, quand ma mère cuisinait cet ingrédient pour faire, par exemple, un velouté de tomate.
Bon, je dois préciser qu’il n’y avait que moi dans la famille qui adorait ça, mes frères et soeurs en détestaient la texture.
Alors, je vous ai mis·e·s sur la piste ?
Ben oui, ce sont les perles de tapioca !
Le tapioca est cultivé et consommé ici, en Inde, mais il est en perte de vitesse face aux légumes western comme la pomme de terre, la carotte ou le poireau.
La modernité, hélas, c’est de copier les habitudes occidentales.
Peu importe si ces légumes sont sortis de terre à grand renfort d’engrais, de pesticides et autres traitements chimiques pour satisfaire la demande de la clientèle.
Mais cette dame me raconte comment jadis, dans le Nord de l’Inde, les familles pauvres en consommaient énormément, tout comme le ragi, parce que c’est bon marché et très nourrissant.
C’est vrai, quand j’y repense, il n’y avait que moi dans notre famille pour aimer ces goûts bizarres qui faisaient parfois leur apparition en cuisine.
Ma mère prenait ainsi beaucoup de temps à éplucher méticuleusement et préparer des salsifis dont je rafolais.
J’étais également une grande amatrice d’endives sous toutes leurs formes, crues comme cuites, et savourais avec le même plaisir les pissenlits, oseille, topinambours, salicorne…
Ici, en Inde, je fais un dessert à base de perles de tapioca cuites dans un mélange de lait de coco et eau, aromatisé à la vanille naturelle et très peu de jaggery.
Sur ce lit de tapioca cuit, je dépose une salade de fruits de saison et bananes, arrosés d’un jus de citron.
On mélange le tout et on savoure à toute heure !
Bien à vous,
Isabelle