« Two piña colada please »
24/04/2023 Bonjour à toutes et à tous,
Lorsque j’ai commandé au serveur two piña colada please, il s’est penché vers moi en roulant de gros yeux interrogateurs.
Effectivement, nous avions déjà cerné qu’il ne comprenait guère l’anglais, alors il appela son collègue en renfort pour prendre commande de nos desserts.
A ce moment-là, avec mon hôte, à table, on s’est regardé bizarrement, réalisant en même temps que j’avais dit pina colada pour… panna cotta.
Entre le tamoul, l’anglais, le français, l’italien et l’espagnol, à un moment y’a de quoi en perdre son latin !
Bref, entre temps j’avais reconsidéré le dessert sucré italien et oublié la boisson alcoolisée portoricaine, le second serveur comprenant parfaitement de quoi il s’agissait.
Effectivement, ça faisait 2:30 que nous étions plongés dans une conversation passionnante à propos de nos ancêtres.
Figurez-vous qu’ils étaient originaires de la même région de Franche-Comté, habitant des villages distants seulement de quelques kilomètres !
Comme je répondais au barman, à la caisse, qui nous en faisait la remarque, c’est pas tous les jours qu’on rencontre en Inde des gens avec qui on a des racines communes.
Ça fait quand même une distance d’à peu près 8000 kilomètres qui nous sépare de nos origines françaises.
Bien sûr on s’est promis de se retrouver une nouvelle fois pour creuser la chose et pourquoi pas croiser nos arbres généalogiques, des fois qu’… on soit cousins !
En tous cas, nous avons tous deux entendu les mêmes histoires de la Petite Montagne racontées par nos familles respectives.
Chacun de leur côté, ses proches comme les miens ont vu brûler le village de Ugna, sur la colline voisine, incendié par les allemands en fuite…
Bien à vous,
Isabelle