« Tu te rappelles »
04/01/2016 Bonjour à toutes et à tous,
Tu te rappelles ce que je vous ai toujours dit.
Vous êtes tous des enfants conçus avec amour.
Peu importe si nos chemins de père et de mère se sont séparés par la suite.
C’est important pour vous de savoir que vous êtes nés de notre amour.
Parce que de le savoir c’est une force pour la vie, une force inouïe.
Peut-être… Je ne sais pas… me réponds-tu.
Car tu n’es pas père, pas encore.
Vois-tu, autrefois, on était souvent… le fruit du hasard, et les enfants de ma génération se sont même vus décerner le titre honorifique de bébés Ogino...
En 2016, cela te paraît si naturel de faire le choix d’accueillir l’enfant quand l’amour est en phase entre l’un et l’autre partenaire !
Pourtant, la pression d’une forme d’éducation pousse encore certaines de tes relations à rentrer dans un schéma classique quelque peu remanié en bébé-maison-mariage ou maison-bébé-mariage.
Sauf que ça ne fonctionne pas toujours non plus, peut-être même qu’ils ne vont pas arriver au bébé si ça continue comme ça entre eux…
Mais on continue à faire comme si.
On continue de croire que le mariage, le bébé, la maison – au choix – va arranger l’amour.
Alors je comprends le chagrin de celle ou de celui qui découvre, après une séparation, que dans son couple l’amour n’était déjà plus au rendez-vous lorsque l’enfant a été conçu.
Je m’en doutais, mais maintenant j’ai confirmation qu’à cette époque tu ne m’aimais plus, dira celui des partenaires soudain confronté à l’évidence.
Qu’importe, ensuite, au fil des années, le chemin de chacun se dessine, et la vie n’est un long fleuve tranquille pour personne.
Mais ces mots précieux, confiés un jour, de la bouche même de leurs parents, sauront combler de joie et parer pour la vie les enfants qui les auront entendus.
Chaque pomme est une fleur qui a connu l’amour.
Félix Leclerc
Bien à vous,
Isabelle