« Tu as tout rangé dans les étagères »
08/01/2023 Bonjour à toutes et à tous,
C’est cool, tu as tout rangé dans les étagères ! s’exclame t-il juste après avoir franchi la porte de mon nouveau logement.
Il parle des différents livres, DVD, CD, objets de décoration, coffrets qui remplissent sagement tous les rayons de la bibliothèque encastrée sous les escaliers.
Ah non, en fait, il n’y a rien à moi ici… lui répondis-je dans un sourire.
Comment ça, c’est pas à toi ? me demande t-il étonné.
En fait, j’occupe la maison d’une personne qui a tout laissé dedans comme quand elle y habite, expliquais-je alors.
Mais comment ça… et tes affaires ? s’inquiète t-il.
Je lui explique que pour moi c’est simple vu je n’ai pas grand chose.
Hormis la valise cabine, cinq boîtes de rangement pour le linge et les documents, plus un peu de vaisselle, what else ?
Tout ce qu’il y a dans le logement appartient au stewart.
La plupart du temps, il laisse un minimum de vaisselle et de linge à disposition de la personne occupant les lieux en son absence.
Mais comme je l’ai déjà constaté, ce n’est pas systématique, parfois le logement est à peu près vide.
Le house-sitting est chose courante ici, par contre c’est très laborieux de décrocher un contrat à long terme, de plus dans une maison où l’entretien est suivi.
Ainsi, j’en arrive presque au bout de mes peines côté ménage.
Après avoir déhoussé une quinzaine de coussins pour en laver l’enveloppe, puis les housses de canapé, voilà que je m’attaque aux rideaux.
Ah ben non, ils ont disparu, enfin je veux dire qu’ils sont dépareillés, parce qu’il n’y a qu’un seul panneau dans chaque paire… on fera avec.
Me restera encore à brosser les fauteuils au vinaigre pour les décaper.
Heureusement, ces derniers, contrairement aux coussins, ne garderont pas l’odeur de moisi qui a à peu près tout colonisé dans ce logement.
Allez, je ne vais pas me plaindre, l’autre jour j’ai rencontré un jeune moins chanceux que moi.
Nouvellement arrivé de Tchéquie, il caressait du regard les grandes étendues vertes entourant Town Hall, pensant y planter sa tente !
Bon, je lui quand même expliqué sans le brusquer que ça n’allait pas être possible…
Bien à vous,
Isabelle
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