« Trois voisines deux ans plus tard »
29/09/2019 Bonjour à toutes et à tous,
Les retrouvailles de trois voisines deux ans plus tard, ça fait de quoi se raconter 😉
Dire que la semaine dernière j’avais entre les mains les photos d’une belle soirée entre ami·e·s datant des années… 2000.
Et que ces deux voisines y figuraient déjà, ça nous rajeunit pas ma brav’dame 🙁
Le pire, lorsque j’ai commencé à identifier les couples sur les clichés, ce fut de réaliser que le temps avait ruiné la majorité d’entre eux !
Ah ben eux non plus ne sont plus ensemble… ni ceux-là… ça fait bizarre, deux décennies plus tard.
Bref, bienvenue au club des ex-femmes ou ex-maris de, nous sommes nombreuses et nombreux à maîtriser le sujet.
Tiens, on pourrait même informer les unes et les autres, étapes après étapes, de ce qui les attend 😉
Nous étions la seule table occupée dans la grande salle ce soir-là, l’attente n’allait donc pas être trop longue pour dîner.
Tout à nos bavardages hautement philosophiques, nous commencions à scruter la carte que nous avait tendue le restaurateur.
Le seul souci fut de l’entendre préciser qu’il ne lui restait malheureusement plus qu’UN seul pavé de saumon.
Et de plus pas cuisiné comme indiqué sur la carte.
Qu’à cela ne tienne, cela ferait quand même le bonheur de l’une d’entre nous.
Je me suis quand même inquiétée de savoir quels légumes accompagneraient les plats, puisqu’aucun ne figurait ni sur la carte ni dans le menu.
L’énumération que fournit le restaurateur me surprit quand même, elle était digne d’une succursale nommée Metro.
En un vous aviez donc du gratin dauphinois, en deux des tagliatelles, et en trois… des haricots verts, ouf !
Au vu de ma moue sans doute, le restaurateur rajouta que notre poisson serait de plus accompagné d’un flan de légumes…
Arrivèrent alors les assiettes garnies et je m’empressais de déguster ledit flan… froid 🙁
Tout aussi froid que les tagliatelles de ma voisine !
Quant au saumon de la troisième convive, il n’avait pas encore fini de décongeler, tout frais tout rose 🙁
Deux assiettes repartirent donc en cuisine après concertation, mais nous n’étions pas au bout de nos surprises.
Car au retour, l’une ne présentait plus aucune trace de haricots, le tour de passe passe était bluffant !
Flan, haricots et poisson avalés en deux bouchées, ce fut le moment de choisir un dessert.
Et le patron s’excusa à nouveau.
Décidément, la clientèle du déjeuner avait été TRÈS gourmande…
Parce que là aussi, il ne restait plus qu’UN moelleux aux châtaignes, et nos deux crèmes brûlées qui sortaient tout juste du frigo.
Alors qu’une salivait déjà à l’idée du coeur dégoulinant de crème de marron, la scène fut franchement comique.
La tranche compacte qui tenait plus de l’étouffe-chrétien que du moelleux acheva le peu de crédibilité restant en suspens.
Nous avons sans doute échappé au pire lorsque le patron se proposa de réaliser un tiramisu minute à base de… spéculoos !
Et connaître la suite des ingrédients ne nous intéressa pas davantage.
Heureusement qu’en arrivant le restaurateur m’avait glissé être le nouveau propriétaire des lieux depuis 3 ans.
Mon dernier passage dans ce qui avait été un très bon établissement datait hélas de plus vieux…
Préférant poursuivre notre conversation dans la tiédeur des rues du village, nous laissâmes la salle de restaurant aussi vide qu’à l’arrivée.
Une boîte à lire installée sur la place du village nous offrit alors l’ultime occasion de rire encore avant de nous quitter.
Bien à vous,
Isabelle