Petite chronique « Sûr qu’il a des morpions…

« Sûr qu’il a des morpions »

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03/01/2025 Bonjour à toutes et à tous,

Sûr qu'il a des morpions - Crédit photo izart.fr
Sûr qu’il a des morpions – Crédit photo izart.fr

A la fréquence avec laquelle il se gratte les couilles, celui-là dans sa tenue militaire camouflage, sûr qu’il a des morpions.

Un peu plus loin,, arrive un père a des super baskets, mais ses gosses sont tous en tongs, cherchez l’erreur.

Un beau et distingué monsieur en uniforme tire une minuscule valise à roulettes, le contraste est comique.

Un autre monsieur ouvre la marche, sa femme, couverte jusqu’au menton, porte un petit bébé emmailloté dans un long châle parme, on dirait une scène de Noël.

Je vois un couple qui s’arrête au craft bazaar, mais finalement repart avec quelques échanges verbaux, il ne veut rien dépenser visiblement.

Dans cette famille, y’a un nourrisson qui dort dans la poussette du papa, et un autre, pas bien plus grand, qui dort dans les bras de la maman, deux emplois à plein temps.

Deux jeunes garçons portent le même anorak et une pile de livres entre les mains, la maman, elle, a son tapis de yoga à l’épaule, vacances studieuses en vue.

Une dame, en jolie kurta verte et brodée or savoure son tea, je sens l’horrible odeur du lait chaud qui se répand dans son sillage.

Un jeune gars, écouteurs sur les oreilles, rigole tout seul en marchant, interlude humoristique.

Deux dames très voilées soupèsent des pièces d’étoffe sous l’oeil vigilant du mâle de service, le fils peut-être, campé sur le pas de la porte.

Un monsieur d’un certain âge, promène sa bedaine en avant, surplombée par une brillante chevelure, plaquée et teintée de noir.

Ici, c’est comme en France avec Evian, il y a des gens qui ne boivent que de l’eau pure de l’Himalaya, leur seul point commun, toutes sont conditionnées dans les mêmes bouteilles en plastique.

Une grand-mère au teint rose, baskets blanches aux pieds et coupe de caniche grise, flanquée d’une raie au milieu, gratte dans son gros cabas beige, mystère…

Un grand type, drapé dans un unique et immense châle de laine écru, déambule avec des allures de prophète.

Un papa costaud porte trois gros sacs à l’épaule et traîne une petite valise, tout comme sa femme et l’un des garçons qui suivent derrière.

La grenouille en peluche verte que sert dans ses bras une fillette très alerte, est presque aussi grosse qu’elle, va-t-elle réussir à la porter jusqu’au bout de l’allée ?

Une enfant commence à se dévêtir sur le trottoir alors que les passagers grimpent dans le bus, la mère est dépassée, le frère fait des efforts désespérés pour monter la poussette.

Trois jeunes frères au même tee-shirts s’impatientent autour d’un plus grand.

L’aîné d’entre eux, je suppose, au visage fin est paisible, le second, au profil plus costaud n’a de cesse de sauter ou gesticuler et le dernier, qui tente de l’imiter, prend des fessées.

Le spectacle dans la rue est inépuisable.

Bien à vous,

Isabelle 

Isabelle alias Mam's
https://izart.fr
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