« Sur les tables des touristes »
25/02/2022 Bonjour à toutes et à tous,
Sur les tables des touristes trônent des bouteilles d’eau.
En plastique.
Et dans leurs verres de jus de fruits flottent des pailles.
En plastique.
Les mêmes trempent dans la coco verte qu’ils boivent en bord de route.
A leurs mains pendent aussi de gros sacs remplis d’achats effectués dans les boutiques chic d’Auroville, à Visitors Center.
C’est à ça qu’on les reconnaît, des signes bien caractéristiques.
La saison bat son plein et pour moi c’est une découverte après COVID, de voir grouiller tant de monde et d’animations en tout genre.
Entre autres particularités, on croise des femmes en débardeur et micro short qui courent dans la poussière des deux et quatre roues.
Des couples d’indiens du Nord pratiquent, eux, la marche rapide, slalomant entre vélos, moto, auto et vaches.
D’autres sillonnent les chemins de la forêt à vélo, et se postent aux croisements, GPS en main dans l’espoir d’une providentielle connexion.
De bonne heure le matin, en vestes et bonnets, nous affrontons un froid peu habituel durant le reste de l’année.
Pensez donc, la température descend à 19° la nuit, alors on remonte les couvertures sur le nez.
Les touristes, eux, du matin au soir, arborent chapeau de soleil, lunettes de soleil, robes à bretelles, shorts et chaussures de sport.
A vrai dire, nous sommes deux publics différents qui entrons, sortons et nous croisons sans cesse tout en nous ignorant.
Difficile de faire autrement alors que nous travaillons tandis que d’autres sont en vacances.
Alors nous adaptons nos horaires et nos habitudes pour souffler tranquillement, le temps d’un repas ou d’un tour à vélo dans les villages environnants.
C’est comme ça qu’un soir de semaine je me suis échappée une paire d’heures entre connaissances pour fêter un anniversaire, sur une terrasse de Pondy.
Ça m’a ramenée quelques 7 années en arrière, lorsque je mettais les pieds en Inde pour la première fois de ma vie.
Je partageais déjà mes repas avec une bonne partie de cette même équipe, autres temps, autres terrasses mais plaisir retrouvé !
Bien à vous,
Isabelle
