« Sous les corps la plage »
20/09/2021 Bonjour à toutes et à tous,
Sous les corps la plage, ce fut la mauvaise nouvelle qui nous accueillit à l’arrivée en bord de mer.
Plage interdite, la police, sur place, en empêchait l’entrée, il ne nous restait plus qu’à attendre en terrasse.
Nous entendîmes d’abord parler d’un corps retrouvé sur la plage, puis d’une deuxième deux jours plus tôt, retrouvé mort également.
Et une troisième version fit état de deux corps retrouvés le matin-même !
Sur ces entrefaites, le patron de l’établissement se mit en colère, engueulant tour à tour le serveur et une cliente, il ne fallait pas raconter n’importe quoi.
Toujours est-il que mis à part la ou le noyé du jour, la plage demeurait inaccessible.
Et les surfeurs et autres familles rebroussaient chemin tour à tour.
Mais une fois la police repartie, ayant assez patienté, nous nous dirigeâmes enfin vers la plage.
Elle était vide, désespérément vide, personne ni dans l’eau ni sur le sable… et personne dans les environs pour nous faire évacuer.
Les vagues, comme d’habitude ici sur le Golf du Bengale, sont d’une violence inouïe.
Même assise, je me retrouve à rouler dans l’eau sans pouvoir me retenir dès qu’une vague plus grosse me fait décoller du sable.
Tellement facile de se noyer ici en fait, sauf si l’on est une personne très expérimentée, alors mieux vaut ne pas s’aventurer au-delà de la plage.
La trempette finie, c’est en terrasse que se poursuit la conversation, car à 11:00 il fait déjà très chaud, 33° température ressentie 41°…
Tandis que l’heure du déjeuner approche, l’un entre nous décréte rester pour manger, alors nous lui emboitons le pas.
Après tout, il n’y a ni bébé ni mari ni boulot qui entrave notre journée dominicale, alors laissons place à l’improvisation !
D’autant plus que cela fait fort longtemps que je ne me suis pas attablée devant une assiette de frites, salade et filet de poisson frais…
Le temps de reprendre la moto, puis mon vélo, douchée et à peine capable d’avaler un fond de yaourt et mon café, en arrivant, le coup de barre me tombe dessus.
Je m’écroule sur mon lit immédiatement après, la mer encore plein les mirettes, promis on refera ça !
Bien à vous,
Isabelle