« Sous le signe des grands-mères »
07/12/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Il faut croire que ma journée avait été placée sous le signe des grands-mères bienveillantes, comme je les aime, en Inde.
Chemin faisant, j’ai été rattrapée par l’une d’entre elles, que j’avais entendue arriver de loin, parce qu’elle marchait en traînant ses tongues défoncées.
Alors que j’étais en train de faire une photo, arrivée à ma hauteur, elle me fit un commentaire à propos de mon sujet, en tamoul bien sûr, et je compris parfaitement ce qu’elle me disait.
Ensuite, cheminant à mes côtés, elle m’expliqua à grands renforts de gestes que sa vache était morte et enterrée.
Mimer la vache avec les cornes sur sa tête, puis la mort avec la langue qui pend et enfin gratter la terre pour symboliser l’enterrement ne pouvaient être plus explicites.
Quand au bout d’un moment, elle me demanda de l’argent, demande accompagnée du geste en plus du mot anglais, je compris tout aussi clairement.
Rien à voir avec l’autre grand-mère qui elle, avait missionné une de ses employées pour venir à ma rencontre alors que j’étais en plein jardinage.
Je ne parlais pas plus tamoul que dans la précédente histoire, mais je compris fort bien qui m’envoyait chercher.
Après avoir posé mes gants et mon sécateur, lorsque j’arrivais chez cette dame, quelle agréable surprise de constater qu’un bon repas m’attendait !
Nous sommes restées longtemps à discuter et je répartis jardiner jusqu’au coucher du soleil, mais je n’aurais voulu en rien rater ce précieux moment en agréable compagnie.
Au jardin, le cyclone n’avait fait que peu de dégâts, mais il me fallait préparer des beds pour les prochains arbres fruitiers à transplanter.
Et je fus très heureuse, en fin de journée, de voir arriver la société chargée de l’entretien des lignes électriques, de l’autre côté de la barrière.
À l’aide d’un JCB, ils arrachaient tout ce qu’ils suspectaient pouvoir entraver le bon fonctionnement du réseau.
J’en profitais pour leur faire dégager un petit peu plus que le couloir à entretenir sous les câbles, à savoir un énorme buisson epineux que je n’avais pas rabattu l’année dernière.
Ça, c’est la prochaine tâche qui m’attend au jardin, mais là je prévoirai de m’équiper de bottes et de vêtements à manches longues.
Inutile de préciser qu’entre les moustiques et les épines, je ne vais pas résister longtemps à la torture…
Bien à vous,
Isabelle