« Si t’as froid va vider le lave-vaisselle »
17/12/2020 Bonjour à toutes et à tous,
« – Tu sais ce qu’elle disait ma mère quand on se plaignait d’avoir froid à la maison ? Si t’as froid va vider le lave-vaisselle, ça te réchauffera ! »
Il raconte ça à son pote qui se plaint du manque de chauffage dans son appart.
Et si tu veux te réchauffer, y’a la vaisselle à faire, qu’il lui lance pour le taquiner.
Tu sais mes potes il n’ont pas eu ma chance, je suis trop content de l’éducation que j’ai reçue, continue t-il.
J’adore quand ils me racontent tout ça, en fait, moi j’ai oublié…
Comme le pot de terre ocre qu’il a cassé un jour de colère.
Bien sûr que j’ai pardonné et même complètement oublié.
Mais lui, il culpabilise encore des années après, ça avait du me chagriner à l’époque…
C’était juste un objet sans valeur, mais un souvenir de ma mère.
J’avais aussi, sur ma terrasse de l’époque, son pendant en terre vernissée grise, héritée de mon père, celui-ci.
Mais bon, c’est pas pour ça qu’il m’appelle.
C’est pour me raconter son rêve, et plus exactement la fin précipitée de son rêve.
« – Maman, est-ce que c’est possible que dans mon rêve y’a un bruit qui me réveille et que j’entende réellement un bruit, mais quelques fractions de secondes après ?«
Et me voilà partie à lui expliquer que c’est tout à fait possible, car nos cellules collectent tout, bien avant que l’information arrive au cerveau.
Tellement d’actualité, puisque j’en ai fait la découverte et l’expérience ici-même à travers les témoignages de Mère !
Et plus je commençais à lui expliquer tout cela, plus il me posait de questions.
Ça a duré deux heures, et au bout de tout ce temps il m’a dit tu vois maman tout ce que tu me dis je ne le connais pas encore, mais je te crois.
Il ressentait soudain à son tour la peur éprouvée par le premier poisson lorsqu’il quitta le milieu aquatique pour se risquer sur la terre ferme…
Il comprenait tellement bien aussi l’inspiration qu’on ne maîtrise pas et qui le guide chaque jour dans ses compositions musicales.
Nous venions de toucher à quelque chose de si intense, de si haut en vibrations que ça le plongeait dans une joie et dans une confiance extraordinaires.
Un moment après avoir raccroché, il m’a envoyé un petit message.
« On dit souvent qu’on est heureux d’avoir une si bonne maman. Moi je préfèrerai dire que je suis trop heureux d’avoir été son enfant. Ça me passait par la tête ?☺️«
Bien à vous,
Isabelle
4 comments
Que ça fait du bien de lire ça ! et que ça doit réconforter, réchauffer tendrement ton coeur de mère attentive… tu as bien les enfants que tu mérites, tu t’es suffisamment bagarrée pour ça et franchement, un grand BRAVO pour avoir survécu à l’éducation de quatre garçons ! Mais maintenant, c’est que du petit lait… 😉
Merci ? Franchement, je me suis bien plus bagarrée contre la pensée unique, l’ordre établi, les institutions et les administrations, élever mes enfants cela n’a été que du bonheur comparativement ?