« Si je suis encore là »
15/04/2025 Bonjour à toutes et à tous,

Si je suis encore là, c’est que j’ai toujours du boulot à faire, me suis-je dit, après avoir dépassé un corps inerte allongé sur le chemin.
Parce qu’elle disait vrai la dame que je venais de rencontrer en route, à la vitesse où les gens meurent en ce moment…
Une troisième personne venue se joindre à nous confirma nos dires.
Ça c’est sûr qu’on ne prévoit pas le moment où la mort viendra nous cueillir, car à part la mort choisie, les autres fois, personne ne décide.
Effectivement, j’avais vu passer l’ambulance non loin de chez moi, et lorsque je l’ai croisée arrêtée dans le chemin avec un attroupement autour, j’ai bien compris qu’il se passait quelque chose.
Comme ici en fait toujours dans la délicatesse, ça semble être une marque de fabrique, j’ai vu quatre personnes empoigner les quatre membres de la victime pour la placer dans le véhicule.
Bon, tout laisse à penser, vu la couleur de sa peau et de ses lèvres ; je passais à vélo à hauteur de sa tête, qu’elle avait déjà quitté ce monde.
Enfin, j’ai vu ici maintes fois des personnes de tout âge manipulées de la même façon, quelles que soient les circonstances, accident, chute, malaise…
Moi je vous avoue que ça donne surtout envie de rester en bonne forme et de ne jamais avoir à faire face à un problème de santé.
Alors voilà, pendant que je pédalais, je me disais ben j’ai encore du boulot, visiblement, lorsque je suis tombée sur cette dame, derrière sa grille.
On a un peu causé de tout et de rien, je lui ai donné les dernières informations ainsi que la description de la personne gisant à terre.
En tout cas, l’heure est grave et les énergies contraire sont très actives en ce moment, il faut faire gaffe, les personnes sensibles auront tôt fait d’en ressentir les mauvaises influences.
Alors ne nous laissons pas, ni distraire ni perturber, il y a effectivement du boulot pour qui est venu à Aurouville dans l‘esprit de participer activement au projet.
Bien à vous,
Isabelle