« S’exhiber torse nu »
26/02/2016 Bonjour à toutes et à tous,
S’exhiber torse nu est passible de condamnation en France.
Ah ben oui, messieurs, sur les plages cet été, dans les magazines de mode ou autre, sur la terrasse de l’hôtel, au jeu de boules avec les copains, et même à la piscine, il va falloir revoir votre tenue vestimentaire.
Ainsi en a décidé le procureur de la république, condamnant deux françaises qui manifestaient un certain 10 février 2015 lors de l’arrivée de DSK au procès du Carlton.
Trois mois de prison avec sursis et 1000€ d’amendes, pour exhibition sexuelle.
Voilà, maintenant, vous savez tous que pour une femme ça s’appelle exhibition sexuelle que de laisser traîner ses seins au regard des autres !
On devient de plus en plus dingue dans ce pays avec cette pudibonderie, la French Touch sans doute…
Des seins nus ?
Il y en a plein les tableaux, les sculptures, les musées, les parcs, les places, les abribus, les écrans de télé, de cinéma, les panneaux publicitaires, les scènes de danse, de théâtre, les pages de fanzines, les couloirs du métro !
Procès des @Femen_France pour « exhibition sexuelle » Et le procès de La liberté guidant le peuple? @ElvireDCharles pic.twitter.com/Mh1hRCS4lD
— Sandrine Décembre (@sandrindecembre) 24 février 2016
Ouvrons les yeux sur la réalité qui nous entoure, une femme qui expose ses seins est une exhibitionniste, un homme qui expose son torse est un homme.
N’est-on pas en train de faire le lit et l’apologie de la différence entre les êtres humains, condamnant les unes et autorisant les autres ?
Là où ça devient grave, c’est que cette logique prend le pas à certains propos délirants dont se targuent ces derniers temps des terroristes, pour étendre leur propagande, religieuse notamment.
On ne se souvient déjà plus des groupuscules françaises qui criaient à la calomnie et manifestaient contre l’existence des Femen.
Etat d’urgence maintenu, déchéance de la double nationalité, condamnation à caractère homophobe, on glisse ici vers quelque chose de plus en plus répressif, insidieusement…
Bientôt ce sera rentré dans les moeurs, quelles moeurs ?
Bien à vous,
Isabelle