« Ses plus plates excuses »
03/12/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Je m’attendais à tout, sauf à ce qu’il me présente ses plus plates excuses, vu la façon dont il m’avait copieusement insultée peu de temps auparavant.
Lorsqu’il se dirigea vers moi, j’étais même prête à modifier ma trajectoire, bien que je n’observât aucune inimité sur son visage.
Immédiatement, il m’annonça vouloir s’excuser pour les mots qu’il avait si injustement prononcés à mon encontre, et j’en fus alors toute étonnée.
En effet, une tendance assez récurrente, ici, consiste à user de l’humilité avec parcimonie, quand il s’agit de reconnaître et d’admettre ses tors ou ses erreurs.
Chacun·e étant intimement convaincu·e d’être porteuse ou porteur de la Vérité, le mea culpa est très peu en vogue, bien que ce soit pourtant l’un des piliers de l’hygiène relationnelle.
J’ai entendu dire comme cela qu’on ne savait ce qu’un·e tel·le avait dit ou fait jadis ; voire même évoquer son karma, pour mériter tout le malheur qui lui tombait dessus…
Ce jugement de valeur vient bien sûr en totale opposition à toute forme d’empathie et se délecte de la considération de son propre sort en opposition à celui des autres.
Il m’a alors expliqué tout ce qu’il avait sur le cœur pour en être ainsi arrivé à bout ce jour-là, et me déverser toute son agressivité.
Il s’excusa donc pour toutes les méchantes paroles proférées à mon encontre, lesquelles n’étaient absolument pas justifiées.
Il reconnut enfin que je faisais de mon mieux face à une situation complexe et sans doute difficile à gérer pour la plupart d’entre nous, et que lui-même n’était pas en capacité d’éradiquer.
Ben oui, c’est faire preuve d’humilité aussi que de reconnaître qu’on ne peut pas tout régler, tout gérer, tout manager, parce que là, c’est plutôt l’ego qui s’enflamme sous couvert d’altruisme.
Une dernière réflexion inspirée par cette situation me conforte dans l’idée que chacun·e doit balayer devant sa porte, comme dit l’expression.
A trop vouloir jouer la carte du sauveur ou de la sauveuse, il arrive parfois que l’on se mette soi-même en danger.
En effet, lorsqu’on veut sauver quelqu’un de la noyade, par exemple, mieux vaut ne pas surestimer ses capacités…
Bien à vous,
Isabelle