« Samedi matin la tête dans les poireaux »
12/07/2014 Bonjour à toutes et à tous, (Mis à jour le 24/03/2017)
D’accord, la pluie nuit gravement à toutes les festivités de plein air, mais c’est pas une raison pour rester enfermé devant la télé toute la journée en attendant le match !
Comment ça j’ai dit un gros mot ???
Parce que pendant tout ce temps inutilement perdu, dans les champs, de braves poireaux ont besoin de vous !
Et samedi matin la tête dans les poireaux, c’est là que ça se passe 🙂
Enfin c’est du moins le S.O.S que Chrystèle, notre maraîchère préférée, a envoyé à quelques privilégié-e-s.
Et que je me suis empressée de transmettre aux amatrices et amateurs de bons légumes bio et locaux qui bénéficient de ses services 🙂
De bon matin donc, armés de cirés, de bottes en caoutchouc et de nos dix doigts, nous sommes allés incognito rendre visite aux poireaux dans leur milieu naturel.
En pleine terre, sablonneuse et moelleuse à souhait, avec tout ce qui est tombé du ciel cette dernière semaine…
On n’est pas forcément d’équerre le samedi matin, mais alors voir arriver des familles entières pour venir désherber BÉNÉVOLEMENT des poireaux dans la plaine de l’Ain, ça fait louche.
Du désherbage des poireaux comme activité primordiale dans l’épanouissement de l’être en quête d’authenticité, et ben voilà où ça peut vous mener de vouloir manger bio à tout prix !
Il faut bien le savoir avant de prendre cette grave décision.
Parce que des enfants qui courent dans les champs de poireaux à 8:00 du mat, est-ce vraiment éducatif ?
Et ces personnes là, cachées sous des cirés et qui enlèvent le pourpier et l’amarante dans les champs de poireaux, n’est-ce pas une forme de travail dissimulé ?
Et qui grattent la terre avec leurs mains en plus, c’est pas une nouvelle forme d’esclavagisme moderne ?
Et puis il y avait aussi de drôles de conversations qui circulaient.
En tous cas, j’ai bien retenu que la gendarmerie était intervenue pour chercher des saucisses de Morteau et de la bière qui étaient planquées dans une manifestation, filmée par une équipe de la télé juchée sur des bottes de paille enflammées, à cause d’un vin jaune qui coulait à flot près d’une caserne construite sous des lignes de haute tension…
Moi je vous dis qu’ils ont même échangé des adresses et des dates pour faire du bazar avec des musiciens, des chanteurs, des comédiens et tout et tout 🙁
Va falloir que la police les ait bien à l’oeil, parce que je me demande de quel pays de l’Est ils peuvent bien venir tous ces gens-là…
En tous cas, pour la fête, j’peux même pas vous donner la date, on n’est pas à l’abri d’une dénonciation…
Bien à vous,
Isabelle