« Saint Cyr à un jet de pierre de Pondicherry »
30/11/2018 Bonjour à toutes et à tous,
Saint Cyr à un jet de pierre de Pondicherry, qui l’eût cru ?
A la base, nous nous étions arrêtés avec J. pour prendre en photo des poules et des coqs qui s’ébattaient gaiement sur un gros tas d’immondices.
Mais à peine descendue de la moto, mon regard a été attiré par tout à fait autre chose.
Une pierre de grande taille, un jambage plus exactement, était posée à plat dans les décombres d’une ancienne maison tamoule.
Quelle ne fut pas ma surprise en me penchant alors pour l’observer de plus près !
Du calcaire à gryphées…
Elle ne ressemblait à aucune autre aperçue jusqu’ici en Inde.
Mais le plus remarquable, c’est qu’elle ressemblait en tous points à d’autres que je connaissais très bien.
Pour les avoir travaillées avec mes collègues de chantier… dans le Mont d’Or lyonnais !
Et même si dans ma nouvelle région je n’ai pas encore cherché à rejoindre une équipe de muratori comme on nous appelait parfois, je pense souvent à eux.
D’autres opportunités se sont offertes à moi pour partager du temps entre solidarité et bénévolat avec de nouvelles personnes tout aussi remarquables 😉
Je me suis donc penchée sur cette fameuse pierre qui me rappelait tant de bons moments passés si loin de l’Inde 😉
Puis je me suis aussi dit qu’il fallait lâcher.
Lâcher les bons moments passés comme les mauvais, ne pas refaire l’histoire, ne pas radoter, ne pas se gargariser de ce qui a été.
Vivre et nourrir le présent c’est s’éviter bien des mots.
Ne s’enchaîner ni au passé ni au futur, comme le font les animaux du reste…
Aucun d’entre eux n’a jamais planifié sa semaine ou encore écrit ses mémoires 😉
Mais je me suis dit, tiens je vais quand même retourner voir cette pierre pour l’interroger un peu plus.
Et quand je suis repassée, de gros camions remuaient le sol et il n’y avait plus de pierre.
Bien à vous,
Isabelle