« Reconvertis dans le trafic de voitures »
08/04/2017 Bonjour à toutes et à tous,
Nous voilà reconverti-e-s dans le trafic de voitures en famille.
Ah ben oui, il est révolu le temps où le paternel prenait fièrement le volant de son automobile pour conduire toute la famille visiter les lointains cousins…
Imité immédiatement par l’aîné de la famille, qui, ses 18 révolus et le permis en poche, était obnubilé par l’achat de son propre véhicule… toute une époque !
Pas la peine de rappeler que la voiture était l’affaire du chef de famille, sa femme ayant pour mission principale de prendre place à ses côtés, permis ou pas.
Puis de brandir à tour de bras des paires de claques ou des boîtes-à-vomir, c’était selon, à la marmaille entassée sur la banquette arrière.
Et le tout sans ceinture bien sûr, simple parenthèse…
Quand je vois aujourd’hui comme cet objet est devenu d’un banal !
Plus (presque) de sacro-sainte voiture qui fait l’objet de tous les soins et de tous les calculs avant le grand départ en vacances…
Plus d’attroupements de jeunes à disserter, sur un parking, devant le capot ouvert d’une voiture…
Chez nous, même, la voiture est devenue patrimoine de la communauté familiale !
Une voiture pour toutes et tous, qui change même plusieurs fois de mains dans la même journée.
Sortie du garage le samedi matin entre mes mains pour aller chercher un autre membre de la famille, elle repartira avec lui, une fois un agréable moment passé ensemble 😉
Celui-ci la laissera ensuite en ville, pour permettre à un troisième de rentrer à une heure tardive de la nuit.
Et le lundi, après qu’un troisième soit venu à ma rencontre avec, elle finira à nouveau entre mes mains, mais avec ce conducteur devenu passager 🙂
C’est un peu ça aussi que j’appelle sortir de sa zone de confort…
Parce que ce serait tellement plus simple de ne dépendre que de soi et de sa bagnole personnelle.
De mettre de l’essence et de rouler comme si j’étais seul-e au monde…
Seul-e au monde dans ma voiture perso…
Parce que je le vaux bien, la pub a tracé un chemin que je suis sans plus aucun esprit critique…
Moi, moi, moi, au centre de toutes mes préoccupations…
Comme si tu pouvais vivre sans le boulanger qui te fait ton pain, le maraîcher qui plante tes légumes, l’employé-e d’usine qui coupe ton vêtement, l’enseignant-e qui t’a permis d’apprendre…
Heureuse de constater aujourd’hui que notre vie de famille a engendré l’ouverture aux autres, à la vie, aux possibles 🙂
Et prouvé qu’à plusieurs, le plaisir est accru comme l’effort partagé.
Toutes et tous solidaires, bienveillant-e-s, soucieuses comme soucieux les un-e-s des autres pour le bien commun, une richesse inestimable que se partagent tous les membres de la famille.
Bien à vous,
Isabelle