« Ramène ta fraise, renard ! »
05/07/2013 Bonjour à toutes et à tous,
Allez ramène ta fraise, renard, depuis le temps qu’on me serine avec ça!!!
Ben oui, où que je ramasse des fraises des bois, il y a toujours un pingouin de service ( je reste polie) pour me demander si je n’ai pas peur des renards !
Peur des renards, moi ? Jamais !
Ah bon…c’est à cause de leurs déjections…
Dîtes, vous en connaissez beaucoup vous des gens qui sont morts des suites de consommation de fraises des bois infectées par des déjections de renards ???
Non mais là faut arrêter rapidement, et si c’est un argument (de trop) des chasseurs pour se débarrasser des « Nuisibles », il y a longtemps qu’on aurait du se débarrasser…des chasseurs.
Oups, ça m’a échappé 🙁
Mais je le pense quand même.
Bon à part ça, il n’y a toujours que l’humain qui s’autorise de juger si d’autres espèces vivantes, animales ou végétales sont nuisibles ou pas.
Pour lui, cela va sans dire…
Moi je continue à penser que le plus grand prédateur de la nature, c’est l’homme.
Revenons-en à nos renards, donc, toutes les fois que je savoure des fraises sauvages, il y a la peur du renard qui surgit, comme la peur du loup des bois…
Au début, j’ai pensé que c’était un avertissement gentil, bienveillant quoi mais maintenant, à force de l’entendre je crois que c’est un trait caractéristique de la connerie humaine.
Ce que j’en pense c’est que j’ai certainement moins de risque de finir intoxiquée par les renards en mangeant des fraises des bois que de choper un cancer en mangeant des pommes achetées au supermarché du coin.
Elles auront subi en moyenne 27 traitements de pesticides + 32 traitements dont 10 insecticides + 18 traitements fongicides + 2 désherbages + 2 éclaircissages chimiques + 1 irradiation pour la conservation…
Bonne pioche !
En tous cas, périr après avoir consommé des fraises des bois, ça me laisse moins de regrets.
Pour info, le chat et le chien peuvent aussi être porteurs de l’échiniccocose alvéolaire.
Et non, l’urine des carnivores infectés n’est pas contaminante.
Dans près de 90 % des cas, chez le sujet infecté, les réactions immunitaires conduisent à la destruction du parasite.
On ne recense qu’une dizaine de cas d’infection humaine par an en France, c’est donc une maladie classée très rare.
Et puis quand on aura fini en France d’avoir un discours voulant tout normaliser, aseptiser, que l’on ne produira plus que du calibré, du raisonné, on pourra dire au revoir aux petits producteurs bio et locaux.
Pourtant, soucieux de conserver des variétés anciennes aux rendements moindres, de réhabiliter des savoir-faire artisanaux, ils font la joie aussi de restaurateurs qui savent vous proposer dans l’assiette autre chose qu’une boîte fraîchement ouverte…
C’était le sacerdoce de Bernard Charret, chef des Chandelles Gourmandes à Larçay (37), que Slow Food France appelle à soutenir ce jour.
Condamné à la fermeture après 30 ans de bons et loyaux services voués à la sauvegarde du patrimoine gastronomique de la Touraine.
Bien à vous,
Isabelle