« Qui s’en souvient ? »
02/04/2023 Bonjour à toutes et à tous,
Qui s’en souvient ? écrit-il en joignant un extrait de l’article, illustré par une vue aérienne du centre nautique.
Jamais allé perso, répond l’un, sur le groupe.
Avec les pentaglisses, précise le premier.
Aaaaaah si, soudain il s’en rappelle très bien.
C’est la fin du pentaglisse de la mort, conclut un troisième.
Je mentionne le nom du village où se trouvait le centre nautique, les y emmenant quand ils étaient petits.
C’est étonnant d’ailleurs qu’un d’entre eux ne s’en souvienne plus, au premier abord.
Moi, je m’en rappelle bien, et du bain à remous qu’on remontait à contre-courant, et du pentaglisse que j’ai testé avec eux.
Le centre nautique va fermer et avec lui vont disparaitre peut-être tous les souvenirs, puisque la fermeture est provisoirement fixée à 6 semaines.
Mais le lendemain, sortant d’un rêve quelque peu perturbant, genre retour dans le passé, je me pose des questions.
Effectivement, dans mon rêve je dis à une petite fille enfilant un déguisement, tu peux le prendre, c’est la grand-mère de mes enfants qui l’a fait.
Je la vois tournoyer avec le costume étincelant, très heureuse de sa trouvaille.
Mais de déguisement, dans la réalité, il n’en reste aucun, personne n’a voulu en conserver.
Certes, je n’ai pas gardé à la disposition de mes enfants une grande maison comme celle de ma mère, et ça a limité le stockage.
Elle a effectivement conservé beaucoup de choses, jeux et jouets compris, et après les avoir reliés, jusqu’aux Fripounet de notre enfance.
Maintenant qu’il y a des petits-enfants dans la famille, je me demande s’ils n’auraient pas aimé, à leur tour, découvrir les jeux et jouets de leurs parents ?
Ils ont oublié, oublié les lieux où ils jouaient, oublié les jeux avec lesquels ils jouaient et… n’ont rien conservé.
Que vont-ils raconter de leur enfance à leurs enfants, que vont-ils leur montrer, que vont-ils leur faire découvrir ?
Bon, moi j’avoue que j’avais trié et gardé quelques jouets et livres de leur enfance, pour les générations futures, oh, juste une caisse plate en plastique, avec couvercle.
A bien y réfléchir, je ne sais pas où est passé ce que j’avais donné aux parents du premier né des petits enfants, personne ne m’en a jamais reparlé.
Et puis je me dis qu’après tout, ni mon père ni ma mère n’ont jamais possédé le moindre souvenir de leur enfance, que ce soit sous forme d’un livre ou d’un jouet.
En avaient-ils d’ailleurs ?
Je me souviens juste avoir découvert, à la mort de mon père, sa boîte de dominos que j’ai confiée aux archives parmi d’autres objets et ses travaux de recherche.
Allez, on balaie les souvenirs.
Car comme dit la sagesse populaire italienne : « Ci sono solo due giorni all’anno in cui non puoi fare niente : uno si chaima ieri, l’altro si chiama domani, perciō oggi è il giorno giusto per amare, credere, fare e, principalmente, vivere » *
Bien à vous,
Isabelle
* »Il n’y a que deux jours par an où vous ne pouvez rien faire : l’un s’appelle hier, l’autre s’appelle demain, donc aujourd’hui est le bon jour pour aimer, croire, faire et, principalement, vivre »