« Puis est arrivée la mousson »
28/10/2023 Bonjour à toutes et à tous,
Puis est arrivée la mousson et le repos de mon âme avec.
Les coupes d’arbres allaient cesser, au moins pour les quelques rares qui attendaient leur tour, la terre allait arrêter de saigner.
Toutes les paroles de réconfort déversées ces jours par quelques proches n’auront calmé ni ma rage ni ma rancœur.
Comment oser parler de conscience quand on ignore ou feint d’ignorer ces meurtres commis sous nos yeux ?
Est-ce parce qu’ils sont commis délibérément par celles et ceux qui se revendiquent de la même communauté ?
On excuse, on minimise ou on se réjouit d’une pincée d’avancée dans les négociations, à quoi bon ?
A quoi bon à présent pour les centaines d’arbres à jamais déjà réduits au silence ?
Oui, il en reviendra d’autres, comme on me l’a rétorqué.
J’aurais presque envie de faire la même réponse à celles et ceux qui s’offusquent en ce moment à propos des morts humaines au Proche-Orient…
Franchement où est la conscience quand on peut impunément décider d’un coup de tronçonneuse de la vie ou de la mort d’un arbre ?
Mon cœur n’en finira jamais de saigner devant le spectacle d’horreur dont j’ai été témoin ces derniers temps.
Toute seule, avec mon journal et mon téléphone en main, à photographier pour qu’un jour justice soit faite, ou pas.
Et pendant ce temps-là, d’autres se cramponnent à leur clim, à leurs frigos, à leur confort, à leurs acquis, à leur routine.
Auroville la ville dont la Terre a besoin…
Tiens, je devrais peut-être broder cette phrase sur ma veste après Women at work et We can do it…
Bien à vous,
Isabelle