Petite chronique « Prendre un niveau sur l’épaule…

« Prendre un niveau sur l’épaule »

19/10/2022 Bonjour à toutes et à tous,

Maintenant je sais ce que ça fait de se prendre un niveau sur l’épaule.

Mal, très mal même.

On n’avait pas vu le coup venir, lorsqu’on a déplacé l’échafaudage avec le collègue.

Oui, ici vaut mieux être multitâche, sinon tu serais encore en train d’attendre.

Quand il arrivé ce matin-là comme prévu, à 8:00 pétantes, bien sûr que… l’échafaudage n’était pas installé comme convenu avec l’équipe des peintres.

Je l’imagine bien rouspéter… ce qui ne sert absolument à rien en Inde, je vous le rappelle.

Les ouvriers ont alors apporté deux structures métalliques genre cage à poules croisée pont de singe, un lot de troncs d’arbre, de la ficelle, et se sont mis au boulot.

Heureusement que R. a insisté pour faire poser un tronc supplémentaire en guise de rambarde…

Moi, une fois que j’aie eu grimpé là-haut, après quelques bonnes tractions côté bras et jambes, j’ai pu jauger de la chose.

Fallait bien regarder où mettre les pieds, ne pas se retourner violemment et surtout ne pas lâcher le support.

Déjà que je m’étais collé une écharde en voulant me hisser, alors je vous dis pas le malaise, une fois arrivée en haut.

Ça tanguait de tous les bouts et on ne pouvait pas se croiser sans échapper au collé-serré.

De plus, on manquait à tous moments de plonger dans le vide… bonjour la sécurité !

Ensuite, bien évidemment nous avions oublié du matériel en bas, donc on est redescendu illico.

Ceci aurait éventuellement pu nous préparer pour l’école du cirque côté acrobaties et contorsions, mais franchement, non merci…

Le pire fut quand même de voir les gens passer sous l’échafaudage sans aucune conscience du danger.

Car bien évidemment, l’installation barrait l’unique entrée du magasin.

Nous étions un vendredi et aucun autre créneau horaire n’était envisageable pour avoir le matériel à disposition.

Alors au mieux j’ai accroché des chiffons pour que personne ne se prenne les montants en fer dans la tête.

Au moment où nous avons déplacé l’échafaudage, avec R., et après avoir bien sécurisé l’espace en dessous, c’est moi qui me suis prise le niveau sur l’épaule.

Ah ben oui, les cutters étaient rangés en bas dans la cuvette, tout comme les ciseaux, j’avais vérifié.

Le traître de niveau, bien tapi sur la tour métallique en profité pour se jeter dans le vide et me frapper d’un coup angle, bien sûr.

Ça calme net.

Bon, j’ai évité le pire quand même, imaginez que je le prenne sur le crâne…

Bien à vous,

Isabelle

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