« Portraits en cascade pendant le confinement »
29/03/2020 Bonjour à toutes et à tous,
Ainsi va la vie à Auroville en ce 6ème jour de confinement.
Les voisin·e·s peintres peignent, le voisin photographe photographie les peintres, et moi j’immortalise la scène ?
Portraits en cascade pendant le confinement !
Davy a donc fait le portrait d’André, l’un des pionniers d’Auroville, 78 ans, qu’il a annoncé l’autre jour.
Notre chance, c’est qu’il réside au même endroit que nous autres, et qu’il est l’architecte des lieux.
La situation actuelle lui offre l’occasion de partager son expérience avec nous.
Comme je lui dis, j’aime bien les livres, mais j’aime tellement mieux écouter les gens raconter leurs histoires en direct…
Et puis avec d’autres, nous avons improvisé, en fin d’après-midi, de nous réunir – à distance respectable – pour chanter des mantras.
- 288 Pages - 11/09/2016 (Publication Date) - Guy Trédaniel Editions (Publisher)
C’est un début, il faut savoir improviser dans notre quotidien avec… rien, mais place à la créativité !
D’ailleurs j’ai remarqué que le spectacle n’est plus dans la rue, mais devant les boutiques.
Les veaux et vaches apercevant des regroupements humains inhabituels devant celles-ci se sont rapproché·e·s pour observer la scène.
C’est en effet assez curieux, côté humain, d’attendre en file indienne sur le trottoir, sous le regard impassible d’un troupeau de bovidés…
Pendant ce temps-là, dans les flamboyants chargés de fleurs jaunes, les corbeaux attirent désespérément l’attention.
Plus de restaurants ouverts cela veut dire pour eux plus de nourriture facile à piocher dans les poubelles…
Idem pour les rats qui commencent à avoir le ventre creux et font des maraudes la nuit.
L’autre jour, en plein après midi, c’est même un serpent qui s’est glissé dans l’impasse.
A SNAKE, THERE IS A SNAKE ! heureusement les cris de la voisine en sont venus à bout ?
Toujours dans la série bizarre, il y a quelques jours, une dame s’est dirigée jusqu’au portail de notre Résidence, poussant son vélo.
Le plus curieux était ses valises soigneusement fixées sur le porte-bagage.
Elle avait l’air bien décidée à partir, malgré le confinement, malgré le couvre-feu, malgré l’heure tardive…
Nous l’avons entendue de loin tergiverser avec le personnel encore présent, peut-être essayait-il de la dissuader.
Mais elle a enfourché sa bicyclette puis a disparu sur le chemin de terre.
Bon, j’espère qu’elle va bien arriver à destination, paraît qu’elle parlait français…
Bien à vous,
Isabelle