« Pluie de l’équinoxe de printemps »
20/04/2024 Bonjour à toutes et à tous,
La dernière pluie que nous ayons eue ici est la pluie de l’équinoxe de printemps, elle remonte donc au 20 mars 2024.
Depuis ce jour, aucune goutte d’eau n’est tombée sur Auroville, le phénomène était suffisamment exceptionnel pour que je le note dans mon agenda du jour.
Alors que la ville croule sous des tonnes de terre brassée en pleine canicule, pour les besoins d’un pseudo lac aux dimensions aussi folles que l’ambition de ses concepteurs, on attend l’eau.
On attend l’eau pour laver toutes les feuilles des arbres asphyxiés par l’épaisse couche rouge qui s’est déposée sur leur surface.
On attend l’eau pour rafraîchir les sols qui ne sont que de lourds et irrespirables tourbillons de poussière s’engouffrant de partout dans les habitations et autres locaux.
On attend l’eau enfin, pour que cessent ces travaux d’une folie meurtrière, car tant d’arbres ont déjà été massacrés et tant de tonnes de terre déplacées pour la crown road ou la lac.
Pour le lac, c’est bien là le problème de ces apprentis foreurs et concepteurs de laideur.
Ils ne savent pas où ni comment évacuer la gigantesque excavation de terre décidée à l’improviste, au gré de leurs délires.
Alors oui, l’eau serait un premier pansement pour cette belle nature qui souffre tant, sauvagement assassinée pour un résultat si médiocre et sans l’aval de la communauté.
Une récente pétition signée par 500 personnes résidant à Auroville demande l’arrêt de toute urgence de ces forages et une concertation avec la population.
Cette requête a reçu un avis négatif de la team en place qui n’entend ni modifier son action, ni travailler en collaboration avec la communauté.
Le refus de collaboration va jusqu’à refuser des expertises venant d’autres professionnels que ceux sélectionnés par la team elle-même
Alors voilà, sans que la pluie soit un remède à tout, elle permettrait d’arrêter l’excavation de terre, le ballet de camions et de JCB, de faire tomber la poussière et d’abreuver plantes et animaux.
N’oublions pas que ces derniers, végétaux et animaux, pâtissent tout comme les humains de la folie d’une poignée d’individus en roue libre.
Bien à vous,
Isabelle