« Pichaya Manet, celui qui peint autrement »
02/10/2016 Bonjour à toutes et à tous,
Pichaya Manet, celui qui peint autrement.
Corps et âme enlacés dans un fabuleux ballet guident la main et l’oeil du danseur qu’il est.
Couleurs lumineuses de l’Inde, celles qui transmettent force et émotion sans retenue.
Tantôt jeux d’ombres transparentes sur un visage rouge, bleu, jaune ou corps nus offerts à la lumière, le dialogue est sans fin.
De l’énergie ample ou réduite, mesurée ou déployée, souple ou figée, le geste à chaque fois en relance le mouvement.
Parce que l’un ne peut rien sans l’autre.
Et que le danseur rebondit sans cesse dans l’espace défini par le peintre.
Expression à deux, trois, quatre, cinq… voix ? Mains ? Regards ? Corps ?
De l’homme multiple et prolifique, une à une, les peintures emplissent la pièce.
Choisir ???
Comment, quand cela s’avère déjà impossible pour soi-même ???
Choisir entre ce que l’on aime.
Choisir entre ceux que l’on aime.
J’aime.
La phrase que les indiens ne savent pas dire, lâche t-il soudain…
Rouge, la couleur qui aime.
Comme un fil rouge, soudain lavé de blanc.
Kermès vermilio pour la soie.
Et puis rouge sombre, éteint de noir.
Alizarine écarlate pour la guerre.
Le rouge sang des uniformes.
Mais aussi pigment depuis la nuit des temps.
Ocre rouge dans les cavernes.
Et rouge brique pour les maisons du Tamil Nadu.
Le rouge encore, celui qui vient du Sud.
Je me rappelle du drapeau vietnamien.
Pichaya, celui qui peint autrement.
Parce qu’il n’entend pas comme les autres.
Parce qu’il ne voit pas comme les autres.
Dire j’aime et découvrir… l’autre côté de la toile.
Sortir des coulisses comme on revient des ténèbres.
Et puis danser devant le rideau rouge.
Offrir le plus intime de soi.
Et prendre le risque.
Payer de sa personne.
Payer de son audace.
Par amour du bleu.
Par amour du jaune.
Par amour du rouge.
Par amour de l’Inde.
Par amour des gens.
Bien à vous,
Isabelle