Petite chronique « Petit Travail Tranquille…

« Petit Travail Tranquille »

19/10/2016 Bonjour à toutes et à tous,

Petit Travail Tranquille - Crédit photo izart.fr

Petit Travail Tranquille – Crédit photo izart.fr

Avec le recul, les faits paraissent hallucinants…

Imaginez une maman qui emmène son fils de 4 ans avec elle, sur son lieu de travail, et ce, dès 6:00 du matin.

Pour cause de pannes de nourrice à répétition.

Avec l’accord et le sourire compatissant des chefs de service.

Bon, si l’histoire s’arrêtait là, passe encore.

Le pire c’est qu’elle l’emmenait faire la tournée avec elle…

Dans les années 80, cette entreprise était toujours déjà encore la cible facile de quelques moqueries à destination des fonctionnaires.

Mais pour qui connaît le métier de factrice et facteur, cela n’a jamais été un Petit Travail Tranquille, demandez à celles et ceux qui sont passé-e-s par là…

Nombreuses et nombreux sont celles comme ceux qui y ont laissé des larmes et de la sueur, quand ce n’est pas leur santé.

Bref, cela ne choquait donc personne à l’époque, dans la sphère des encadrants, que ce gamin suive sa mère dans les rues de Lyon.

Parce qu’il fallait bien compter quatre heures à cinq heures de distribution à la suite du travail en salle !

La sécurité au travail n’était pas encore entrée dans les priorités…

Mais dans la catégorie originalité, ce métier était plutôt bien classé 🙁

Comme par exemple ces allées sordides, où des boîtes aux lettres surgissaient du jour au lendemain, simplement calées parmi d’autres, ou clouées dans le plâtre.

Avec un inconnu qui s’en proclamait propriétaire, et vous attendait dans cette même allée, pour réceptionner un colis à son nom.

Je vous laisse deviner le contenu du paquet.

Ou imaginer la gueule du commerçant, dont les lettres de relance pour défaut de paiement étaient retournées, frappées d’un implacable N‘habite Pas à l’Adresse Indiquée.

La boîte et son propriétaire avaient bien sûr disparu aussi soudainement qu’ils étaient apparus…

C’est sans doute à cause de ce genre de marchandise que parfois, le samedi matin, il fallait bien faire attention avant d’emprunter un escalier.

En effet, pour porter une lettre recommandée à l’étage, c’était fortement conseillé d’ouvrir grand les yeux et de regarder minutieusement où poser ses pieds.

Parce que, dans la (même ?) nuit, les stups avaient une fois de plus arraché les marches en bois, pour en fouiller les moindres recoins…

Bien à vous,

Isabelle

Isabelle alias Mam's
https://izart.fr
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