« Pas un vendeur de rêve »
05/11/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Je ne suis pas un vendeur de rêve, moi, qu’il me dit pour se justifier de la photo qu’il n’a pas faite.
Précisément la photo que tout le monde poste sur les réseaux sociaux.
A ce moment-là, je pense qu’il était au Japon… ou en Tanzanie… ou…
En tous cas, j’en suis sûre, ce n’était pas au Brésil parce qu’il vient juste d’y arriver !
J’ai donc eu la primeur de son appel téléphonique, toujours un plaisir de recueillir ses premières impressions en terre inconnue.
Il m’a ainsi expliqué pourquoi je n’avais pas reçu sa feuille de route avant le départ, chose peu habituelle chez lui et dont je m’étonnais.
Figurez-vous que contrairement à son habitude, donc, il est parti sans programme ni feuille de route.
Franchement, il fallait oser parce que la première difficulté qu’il a rencontrée, c’est le barrage de la langue.
A São Paulo, tout le monde parle… portugais et non pas anglais !
Et figurez-vous (bis) qu’au Brésil on parle un portugais différent de celui du Portugal, pour simplifier les choses.
C’est vrai que Google Traduction propose les deux versions, mais franchement c’est très rébarbatif de se plonger dans le traducteur pour manger, boire, ou prendre un bus.
Bon, je pense qu’il aura le temps de se lancer dans l’apprentissage de la langue durant les 16 heures de car qu’il va lui falloir pour rallier deux villes.
Moi, j’angoisse déjà rien qu’à l’énoncé du fait que le car ne prévoit pas de pauses pipi régulières…
Tout au plus comme dans certains autres pays, il me raconte que tu profites de la montée de passagers pour aller te soulager la vessie, facile quand on est un mec.
Oui c’est vrai, il y a peut-être des toilettes à l’intérieur du car, mais c’est un truc que j’ai carrément oublié en Inde.
Alors le voilà déjà parti à la recherche de fruits typiques du pays, mais peine perdue, imaginez bien que les producteurs locaux ne pullulent pas à São Paulo.
Tout au plus trouve t-il des fruits tout calibrés et hypertrophiés, sans aucun doute arrosés de pesticides et principalement destinés aux touristes qui poussent les portes des gigantesques mall.
Quant aux mandarines, importées d’on ne sait où en plus, au prix de 50€ le kilo, oui je lui ai fait répéter, c’est rédhibitoire.
Va lui falloir une fois de plus s’aventurer en dehors des circuits touristiques, là justement où jamais personne ne s’égare seul, sauf lui !
Ça fait partie du challenge et de sa quête, précisément, de découvrir ce que personne n’a encore pu voir et le savourer seul, loin des grappes de touristes.
Le voyage en car lui offre aussi ce loisir de rencontrer des personnes du pays et de voyager à un rythme bien plus tranquille qu’un vol en avion.
Certaine que son budget a été établi à l’avance par contre, il peut miser sur la frugalité d’un repas pour s’offrir l’entrée d’un parc ou d’une réserve privée, le cas échéant.
Bref, je vois ici la patte d’une grande indépendance, les chiens ne font pas des chats me direz-vous, il a été à bonne école !
Bien à vous,
Isabelle