« Par ce beau jour de pic de pollution »
30/12/2014 Bonjour à toutes et à tous,
Par ce beau jour de pic de pollution, si vous habitez dans le bassin lyonnais et que vous toussez, mouchez ou reniflez depuis des jours, lisez plutôt ce communiqué qui émane de la Préfecture du Rhône : « Mardi 23 décembre, les seuils réglementaires ont été franchis sur plusieurs zones urbaines en Rhône-Alpes. Mercredi 24, les conditions météorologiques évoluent peu et la stagnation des masses d’air devrait conduire au maintien de niveaux élevés de particules fines sur les secteurs déjà touchés. Les températures fraîches sont propices à l’augmentation des émissions dues au chauffage, et la circulation des vacanciers sur les grands axes reste dense. Air Rhône-Alpes prévoit pour ce jour un dépassement du seuil d’information et de recommandations sur le Bassin Lyonnais Nord-Isère, le Bassin Grenoblois, le Bassin Stéphanois, la Vallée de l’Arve et la Vallée du Rhône. La persistance de niveaux élevés depuis lundi conduit à l’activation du dispositif d’alerte sur la Vallée de l’Arve et la Vallée du Rhône.
En cas de pollution atmosphérique par hausse des taux de particules en suspension, conduisant au dépassement des seuils préconisés, un dispositif préfectoral est activé.
C’est pour cela que vous pouvez lire une incitation à réduire de 20% votre vitesse automobile sur autoroute par exemple.
Ou emprunter les transports en commun à des tarifs avantageux en cas de persistance de pollution.
Ou ne plus sortir du tout quand vos bronches sont trop agressées et que vous êtes au bord de l’épuisement par ce beau jour de pic de pollution…
Sur fond d’interdiction annoncée puis d’autorisation récente de faire fonctionner les cheminées à Paris, se pose tout le problème de l’origine des émissions de particules fines.
Si on estime que 23% ont pour origine le trafic routier, le chauffage au bois représente la même proportion de pollution.
Il faut cependant bien distinguer les différents types de chauffage à bois pour mesurer les émissions de particules fines.
En matière de trafic routier et aérien, on est loin d’avoir fait le maximum pour réduire la pollution atmosphérique.
Après avoir envoyé à la casse toutes les anciennes voitures à essence jugées trop polluantes, voilà maintenant qu’on fait la chasse aux voitures diesel pour le même motif…
Mais le trafic lui-même n’est jamais remis en cause, qu’il soit aérien ou routier !
Il est aussi important de considérer que 50 kg de déchets verts brûlés (pour rappel interdit par la loi) équivalent à 8500 km parcourus par un véhicule récent ou 4 mois de chauffage au fioul en matière d’émission de particules…
En attendant, ce sont les contribuables français qui vont payer des amendes estimées à une centaine de millions d’euros et infligées par l’UE car certaines grandes villes (Lyon au hasard) dépassent les seuils de pollution aux particules fines fixés par l’Europe dans une directive qui date déjà de 2008…
Mais ailleurs en Europe, d’autres pays ont déjà planché sur ce problème avec succès, on pourrait peut-être s’en inspirer un peu, avant que retentisse dans cette Petite chronique un cocorico national pour bonne conduite ?
Bien à vous,
Isabelle