« Le papy boom m’épuise »
02/10/2014, Bonjour à toutes et à tous,
Lasse de répondre hier au mail impatient d’un papy boomer fort sympa, mais légèrement stressé et stressant ; alors que dans le même temps nous accompagnions une amie qui en avait fini de courir après la vie, j’ai crié STOP !!!
Je résumerai le problème de la sorte : comment rester encore actif en acceptant de ne plus être autant compétitif ?
Comment privilégier une notion de plaisir dans l’activité associative par exemple, sans reproduire un modèle de fonctionnement acquis dans le monde du travail et basé sur d’autres objectifs ?
Dans le milieu associatif, une répartition des rôles est souvent établie de façon naturelle par des messieurs qui ont besoin de retrouver des repaires.
Entre celui reconnu par la profession et celui qui devient un lambda ; un has been ou vécu comme tel, pour beaucoup d’hommes il y a encore un gouffre.
Ben oui, messieurs, désolée pour l’exemple, la gente féminine ne se construit pas selon le même modèle.
Et puis hier soir, à cause d’une erreur de casting dont j’ai le secret (!), j’ai atterri devant le film Saint Laurent de Bertrand Bonello.
Je crois bien que c’est là que la sauce s’est liée entre tous les événements de la journée.
Dans le film, de la bouche d’un acteur est sorti le mot fatal : pouvoir.
Combien d’hommes rongés par cette arme de destruction massive, contagieuse et mortelle ?
Hier matin donc, alors que j’écrivais ma Petite chronique et que la vie de Maryse se consumait lentement, j’ai reçu un mail appuyé pour me rappeler des objectifs, fixés par autrui d’ailleurs…
Maintenant, j’en viens à me demander si l’on va pas, enfin, créer des unités de soins spécialisés dans les hôpitaux pour soigner le profil papy boomer hyperactif.
Très exigeant vis à vis des autres, se remettant peu en question, en relative bonne santé et disposant généralement de confortables ressources, cet homme de pouvoir a été éduqué à régner en Pater Familias.
Et il n’a pas fini de faire parler de lui : l’espérance de vie s’allonge, EPUISANT vous dis-je !
Si ça vous rappelle quelqu’un de votre entourage, je vous rassure moi aussi, il y en a encore pour quelques décennies avant que le paysage familial se diversifie 🙁
Bien à vous,
Isabelle