« On laisse les COVID-19 sur place »
27/03/2020 Bonjour à toutes et à tous,
La première phrase que j’ai lue en parcourant mon téléphone, ce matin-là, m’a glacé le sang.
« Mieux vaut ne pas avoir le corona sur Paris.
Trop de monde dans les hôpitaux on laisse les COVID-19 sur place »
Information reçue de l’un de mes proches qui est professionnel dans un corps d’élites à Paris.
Et maintenant, face à la pandémie, ses gardes de 3 ou 4 jours sont passées en semaines d’alternance.
Cela me glace d’autant plus le sang qu’un autre de mes proches m’a rapporté un fait pour le moins incompréhensible et scandaleux.
Deux de ses connaissances ont pu rentrer d’Inde en début de semaine, et atterri à l’aéroport de Paris.
Le consulat de France à Pondy m’avait annoncé une quarantaine de 45 jours en mettant les pieds en France si j’envisageais mon retour.
Mais pour eux rien de tout cela.
Ils sont descendus de l’avion sans n’avoir jamais rencontré ni médecin, ni avoir eu aucun suivi ou autre aucun test, ni rempli aucun questionnaire médical.
Et ensuite circuler dans Paris tranquillement via le réseau métro et RER.
C’est qui les Zhéros là ?
Celles et ceux qui veulent rentrer coûte que coûte et y arrivent enfin (??), je les accuse de mettre la vie des autres en danger par pur égoïsme.
Ne manquerait plus qu’une haie d’honneur pour sacraliser l’exploit…
Heureusement que toutes les personnes rapatriées ne se comportent pas ainsi.
L’une de mes amies m’a annoncé qu’elle était rentrée des Philippines, après avoir poireauté deux jours à l’aéroport.
D’elle-même, elle me dit s’imposer l’auto-confinement, bravo pour cet acte citoyen et responsable.
De qui se moque t-on en France, pas de masque, pas de test, les hôpitaux sont pleins, et le COVID-19 a la vie devant lui ?
Dire que certain.e.s s’autorisent à véhiculer des suppositions au sujet de ce qui pourrait se passer dans d’autres pays non encore touchés par la pandémie, on croit rêver !
J’ai donc mis mon eau à bouillir pour faire le thé, et j’ai attaqué mon yoga matinal avant tout autre chose.
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Rester zen le plus longtemps possible après le réveil, savourer ce moment où rien n’a encore imprimé la journée.
Une page encore blanche que l’on voudrait remplie de soleil, de chants d’oiseaux et d’énergies positives.
Je suis juste sortie sur la place de notre résidence, confinement oblige, souriant à un petit crapaud qui s’étirait les pattes dans mes plantes.
L’un des paons la traversait déjà majestueusement.
L’autre, encore perché sur le tank à eau de briques rouges lui envoyait ses salutations les plus stridentes.
Maintenant je vais pouvoir déjeuner en paix et parcourir le reste de l’actualité.
Heureusement que la nuit efface tout, à chaque jour suffit à sa peine.
Bien à vous,
Isabelle
3 comments
oui, les histoires de retour d’Inde sont différentes pour tout le monde… c’est très bizarre ! là j’ai 2 amis qui vont être rapatriés et qui sont arrivés de Rishikesh à Delhi et ils sont confinés par l’ambassade dans un hôtel près de l’aéroport en attendant le prochain vol samedi ou dimanche 29… D’autres ont dû se débrouiller par eux-mêmes et sont rentrés en france comme si de rien n’était. Bizarre, vous avez dit bizarre ?
J’ai bien l’impression que tout le monde est rentré en France incognito… Et ça craint !
Moi c’est vrai que je n’arrête pas d’être contactée par l’Ambassade parce qu’il s’organise des vols retour, mais sérieusement je me sens plus en sécurité ici ?