« Nous les français·e·s et vous les anglais·e·s »
20/10/2020 Bonjour à toutes et à tous,
Nous les français·e·s et vous les anglais·e·s, paraît qu’il y a une différence notoire entre nos deux peuples.
Nous, nous sommes réputés·e·s pour ouvrir grand notre gueule !
Pour tout et pour rien aussi… certes.
Notre esprit contestataire a fait le tour de la planète.
Paraît que la différence de culture entre latins et anglo-saxons est flagrante à ce niveau-là.
Auroville n’échappe pas à la règle.
49 nationalités ici, vous imaginez la cacophonie…
Mais apparemment, ce n’est pas l’aspect de cohabitation le plus complexe à gérer ici.
Car bien plus compliquée est la communication avec une autre communauté.
Oui, de celles et ceux qui sont né·e·s et ont grandi à Auroville, issu.e.s de parents ou grands-parents auroviliens.
Celles et ceux qui sont donc aurovilien·e·s de naissance.
Mis.e.s en opposition à celles et ceux arrivé.e.s par conviction intime, comme souvent rapporté dans les conversations.
Les issu·e·s de, sont donc aussi bénéficier·e·s par extension et jusqu’à débordement du logement, des acquis, des passe-droits, des emplois.
Ainsi que des avantages et du carnet de relations de maman, de papa, mamie, papi etc…
Mais hélas, pas forcément des convictions qui ont fait converger leurs pionniers de parents et/ou grands-parents vers Auroville.
D’ailleurs, au tout début, aucun·e n’était même native ou natif de la région ni même de l’Inde !
On constate à présent que la population d’Auroville est majoritairement constituée de locaux des villages environnants et des filles, fils, petites filles, petits-fils d’aurovilien·e·s.
De quoi effectivement questionner celles et ceux qui ont rejoint un jour la ville en réponse à l’appel de Mère et son aspiration à l’Homme supramental…
A Auroville, il est ainsi courant de se faire jauger et apprécier par la personne en face de soi proportionnellement au nombre d’années cumulées à Auroville.
Oui, c’est un gage de crédibilité, d’aplomb, de confiance aussi et… d’ego très développé.
De ceci émane parfois une sorte de condescendance, de suffisance, voire d’arrogance désagréablement palpable à l’égard de la ou du novice.
Cependant, pour une certaine partie de la population, impossible de discerner que le nombre d’années passées ici fasse loi ni preuve de conviction ou d’évolution…
Cependant Auroville se veut aussi à l’image de l’humanité et à l’échelle de l’humain.
Certain·e·s ont déjà atteint les plus hauts barreaux alors que d’autres piétinent toujours en bas dans la boue.
Mais natives, natifs d’Auroville ou bien d’ailleurs, rien n’y change, tout est illusion !
Bien à vous,