« Non c’est non »
06/09/2021 Bonjour à toutes et à tous,
Non c’est non, c’est du basique en terme d’éducation.
Et l’éducation des enfants incombe encore bien souvent aux mères.
Mais si elles-mêmes après avoir dit, dans un premier temps non à l’enfant, cèdent, alors, qu’en déduit ce dernier ?
Il comprend que d’abord c’est non, on lui refuse quelque chose, mais qu’en insistant un peu… beaucoup… la mère cède.
Tout comme le père, les grands-parents… enfin tout adulte de référence qui peut dire et contredire ses paroles.
Je dis enfant, mais il serait plus judicieux de dire petit garçon.
Parce que cette entorse au principe d’éducation peut marquer à vie un petit garçon.
Il constate qu’auprès, le plus souvent de sa mère, une femme donc, qui lui refuse quelque chose, en insistant parfois même lourdement, il arrive à ses fins.
La mère cède par lassitude, par fatigue, ou aussi parce que le bambin lui fait une forme de chantage.
Si tu me refuses ceci ou cela, je vais crier, hurler, taper, te faire honte…
Et bien ces petits garçons devenus ados puis adultes vont adopter la même stratégie avec leurs partenaires plus tard.
Consentement, vous connaissez ? Non c’est non !
Alors le copain, le mari, l’amant en question, habitué à ce que ses demandes soient satisfaites quoi qu’il en soit, répétera le schéma infantile.
Et qu’en insistant bien, la femme, la conjointe, la copine tout comme la mère jadis, va finir par répondre affirmativement aux sollicitations de l’homme.
Mais si la partenaire confirme sa position, la contrariété de l’autre va alors se muer en harcèlement, bouderie, dédain, dévalorisation, ça peut aller jusqu’à la violence.
Parce que ces petits garçons-là n’ont jamais été confrontés à la frustration, ils ont même assis leur ego dessus.
Je suis tout puissant et même si l’on me refuse quelque chose, j’ai le pouvoir de satisfaire ma demande, continuent-ils de phantasmer.
Ces mêmes, qui jadis, dans les années 80 embrassaient leurs enfants à pleine bouche – c’était tellement mignon – qu’ont-ils fait du consentement de ces derniers, au passage ?
Je m’approprie ton corps d’enfant, comme je m’approprie celui de ma femme, ma jouissance n’a pas de limite.
Et ça reste une déviance typiquement masculine parce que le modèle sociétale cautionne ce type de comportement.
A l’homme tout est du, ce dictat reste encore profondément ancré.
Bref, gageons aussi que mères, pères vont prendre conscience de l’importance d’instaurer des limites et des codes pour le respect de toutes et de tous.
Je t’aime et parce que je t’aime, je souhaite le meilleur pour toi et non pas le meilleur pour moi dans l’instant.
Et même s’il n’a jamais été plus facile qu’aujourd’hui de satisfaire mon envie en un clic, la réalité est toujours bien là et n’a rien de virtuel.
Bien à vous,
Isabelle
Même génération de parents qui dans les années 80 embrasser leurs enfants sur la bouche sans leur consentement parce que c’est mignon.