« Noir comme l’encre de seiche »
[sam id= »57″ codes= »true »]17/06/2015 Bonjour à toutes et à tous,
Ce soir-là, Andrea nous proposa de dîner en terrasse.
Viande ou poisson, le choix était vite fait quand on sait que la région de Camaiore, en Toscane, offre un littoral extraordinaire.
L’avantage de l’ancienne huilerie dans laquelle est implanté son B&B, c’est de garder la fraîcheur de jour comme de nuit, même installé relativement proche de la côte.
Amateurs d’authenticité et de la magie des vieilles pierres, Frantoio Di Cannoreto comblera vos rêves.
L’accès n’est pas des plus facile, et pour peu que vous ne disposiez pas d’un véhicule de petit gabarit, cela vous demandera quelques manœuvres pour prendre le virage qui mène au parking.
Mais qu’importe, une fois poussées les portes du moulin, c’est toute l’histoire de cet ancien bâtiment qui s’offre à vos yeux et à tous vos sens d’ailleurs.
La meule, la presse, les fours, tout est encore là pour témoigner de l’activité paysane d’autrefois, au milieu des champs d’oliviers centenaires.
Et puis la conversation s’engage facilement avec Andrea qui navigue avec facilité entre français, allemand, italien et anglais et même parfois le tout dans une seule phrase !
Locataire des lieux, il a axé son activité autour de l’accueil d’hôtes et grand bien lui en a pris, car il est parfait dans son rôle, charmant et plein d’humour.
J’ai appris, par la même occasion, qu’on peut facilement prétendre à ce type d’activité en Italie en n’étant que locataire des lieux.
En France c’est réglementé, et interdit par les bailleurs sociaux entre autre.
Lorsque la belle assiette d’antipasti arriva, je réalisais que je n’avais pas prévenu le cuisinier de mon régime sans gluten…
Pour l’assiette de moules – délicieuses au passage – pas de problème, mais adieu aux spécialités d’anchois sur les tranches de pain 🙁
Qu’à cela ne tienne, dans la minute, il m’est proposé de remplacer l’assiette de pâtes prévue au menu, par du riz.
Et tandis que nous dégustons la suite des mets, arrosés d’un excellent Vernaccia de San Gimignano, le chef vient prendre nos impressions.
Levant la tête pour lui répondre, nous constatons soudain qu’il porte de multiples marques noires sur le visage !
Nous inquiétant sur l’origine de son mal, mais avec un vocabulaire assez réduit, il s’excuse alors de l’aspect extérieur de son visage, nous disant qu’il est allé un peu à la mer.
Difficile de se retenir de rire en imaginant qu’il est allé se taper une petite brasse entre deux préparations en cuisine…
Mais à force de détails et de gestes, nous finissons par lui faire comprendre qu’il porte de nombreuses taches sur les joues, les yeux et le front.
Il semble alors réaliser avec stupeur et s’enfuit aussitôt en cuisine.
Lorsqu’il revient tout sourire avec un appétissant plat de riz, noir comme l’encre de seiche, c’est toute la table qui éclat de rire en découvrant le pourquoi du comment !
Bien à vous,
Isabelle