« Nettoyage de printemps au naturel »
16/03/2013 Bonjour à toutes et à tous,
Nettoyage de printemps au naturel aurait pu être le thème de cette sortie hivernale 😉
Mais réuni·e·s par un temps toujours très froid, nous partîmes pour une cueillette de plantes sauvages au Pays des Pierres dorées.
La neige nous fit alors la surprise d’être au rendez-vous, ce vendredi, sur les parcelles exposées au Nord !
Marie-Claude Buffière, cueilleuse-ramasseuse de la Vallée d’Azergues, après un petit mot d’accueil nous offrit une tisane chaude.
Nous étions fin prêt·e·s pour affronter le froid.
Mais les conditions atmosphériques ne nous empêchèrent nullement de partir identifier les plantes et remplir notre panier.
Bientôt, pissenlits, compagnons, bourses à pasteurs et cardamines avides de printemps, nous commencèrent à trouver sur les chemins.
Ou dans les terres comme à l’abri des feuilles en bord d’Azergues, grâce aux connaissances expertes de marie-Claire.
C’est là que nous trouvèrent les premières feuilles de l’Ail des Ours.
Elle tire son nom du fait que les ours l’absorbent à leur réveil du printemps, sagesse des animaux et de la nature en général !
En effet, excellente plante de printemps, l’ail des ours est une des plantes européennes comestibles les plus riches en vitamine C.
Déjà connue au Néolithique, utilisée par les Celtes, elle est considérée comme plante magique.
Dépurative, antiseptique, rubéfiante : son essence est utilisée pour soigner les rhumatismes.
Elle se consomme aussi crue en salade, cuite en soupes, marinée dans de l’huile, et sous forme d’élixir.
Elle sert également à soigner traditionnellement les diarrhées et combattre les vers.
Son efficacité a toujours été reconnue pour lutter contre les épisodes viraux, la grippe, entre autres, et les pathologies du foie.
Hypolipémiant, l’Ail des ours abaisse le taux du mauvais cholestérol et augmente le bon.
On lui reconnait également des qualités d’hypotenseur.
La plante contient aussi le plus important des minéraux pour nettoyer l’organisme.
Le Sélénium bioactif permet en effet de lutter contre la toxicité des métaux lourds tels que plomb et mercure.
Quelques heures d’identification permirent de différencier les végétaux comestibles des toxiques pour éviter leur ingestion.
Attention donc à l’arum, la digitale et l’euphorbe !
Descendu·e·s jusqu’à la rivière, pleine de vivacité, nous découvrirons la pimprenelle, autrefois utilisée comme le persil dans la cuisine.
La fin de matinée s’acheva sous un bon solei.
Le contenu des paniers exposé à l’oeil expert de Marie-Claire ôta tout risque de confusion.
Il ne nous restait plus qu’à prendre place pour déjeuner au chaud !
Notre lieu de rendez-vous cette fois, était La ferme du Chapi, ferme auberge en AB, à Saint Laurent d’Oingt.
L’établissement propose des repas cuisinés avec des produits de leur production ou locaux.
C’est aussi une étape prolongée grâce au camping à la ferme et cinq chambres d’hôtes.
Pour vous mettre l’eau à la bouche, voilà des toasts aux herbes que nous avons identifiées au cours de notre cueillette 😉
Accompagnés d’un pétillant de sureau, ils sont suivis d’un onctueux velouté de potimarron fumant, coloré d’un filet de crème.
Ensuite un appétissant pot au feu nous régala, accompagné de légumes du jardin.
Mais aussi de cueillettes sauvages telles que carottes sauvages, ail des ours et arrosé d’un vin local très agréable.
Le crumble aux fruits, bien croustillant faisait suite à une faisselle, sucrée ou salée, selon le goût de chacun·e.
Pour mon option dessert sans gluten ce fut une compote maison.
Indescriptible cette saveur à l’ancienne qui me rappelait celle préparée par ma grand-mère du Berthier !
Café ou thé complétaient ce copieux repas.
Et c’est ainsi, récompensés de notre épreuve du froid matinale que nous avons redescendu le chemin de la ferme.
Non sans admirer au passage les limousines à la belle robe froment vif qui se chauffaient le cuir au soleil 🙂
Bien à vous,
Isabelle