« Murs en pierres sèches grandeur nature »
23/09/2014 Bonjour à toutes et à tous,
Pour faire un mur en pierres sèches grandeur nature, choisissez de préférence abousé.
Sur un chemin de campagne, orienté à l’est, en haut d’une vigne bio en appellation Coteaux du Lyonnais, c’est bien.
Et encore peu fréquenté à ce moment de la journée, c’est mieux…
Réunissez une poignée de fidèles collaborateurs dès 9:00 du matin.
Et attendez que sorte du bois un complice avec le café chaud, démarrage en douceur.
Ensuite, commencez à dégager toutes les pierres.
Et en un cordon de plus en plus haut au fur et à mesure que la taille du mur se réduit.
Gare il va bientôt falloir se mettre à genoux 🙁
Commencez à préparer les fouilles.
Et suivez bien alors les consignes de profondeur et de largeur que le chef Vincent vous aura préalablement dévoilées sur un tableau.
Certes, il faut savoir faire travailler sa tête aussi !
Aux impatients qui vous auront déjà rejoints pour mettre la main à la pâte, prêtez des gants.
Les doigts ça peut faire très mal, coincés sous les pierres…
Et reprenez les gestes, tout en répondant aimablement aux questions quant au choix des pierres et de leurs dimensions.
Mais aussi de leurs formes, de leurs volumes, et même de leurs couleurs.
Murs en pierres sèches grandeur nature, c’est aussi équiper les enfants enthousiastes de seaux.
Très doué·e·s pour dénicher les petits cailloux qui vont garnir l’arrière du mur !
Car vouloir soulever les grosses pierres, c’est juste pour faire peur à maman 🙂
Suggérez à monsieur de prendre vos gants pour placer la pierre selon son idée.
Oui, c’est comme de partout, il y a toujours ceux qui disent et ceux qui font.
Laissez le soin aux autres messieurs de hiérarchiser le travail, chef adjoint par ci, chef en devenir par là.
Cela correspond à un instinct bien identifié.
Prenez quand même le temps de partager un pique-nique tiré du sac et le moelleux au chocolat offert pour l’occasion par une bonne âme 😉
Gérez également les sauts d’humeurs d’un quidam et son annonce en guise de présentation sur ce paisible chantier.
C’est bien noté, il ne veut apparaître ni sur les photos ni sur les vidéos…
Mais s’affiche finalement devant l’objectif du photographe dépêché par la ville de Lyon pour l’occasion 🙂
Continuez sans sourcilier à affirmer que c’est bien une occupation parfaitement féminine la restauration de murs, la preuve 😉
Et que contrairement à une idée fort répandue et entretenue, tous les hommes ne sont pas dotés de tablettes de chocolat.
Et pas plus de muscles à la Popeye 😉
Remerciez également toutes les copines qui ont répondu à l’invitation, on se sent moins seules dans ce monde de… ?
Puis gardez du travail pour le lendemain, et recommencez de même dès 9:00.
Saluez au passage les nombreux vététistes du dimanche qui serrent les dents dans la montée.
Puis les joggeurs multi équipés qui suent déjà à grosses gouttes.
Attendez-vous même à croiser un cheval et sa cavalière !
Et pour compléter le tableau, ajoutez une moto pétaradante en pleine exhibition…
Laissez monter doucement le tout, en ayant toujours le cordeau à l’œil, et appréciez la vue d’ensemble de l’œuvre.
Puis posez gants, pioches et truelles, piques, massettes et broches, serrez quelques mains, échangez des adresses.
Et passez à l’autocritique, exercice indispensable en fin de chantier !
Mais surtout n’oubliez pas de remercier Vincent Peytel de La Pie Verte animateur pour les Journées Européennes du Patrimoine 2014.
Ainsi que Georges, et tous les autres bénévoles qui ont guidé dans leurs gestes près d’une cinquantaine de participants.
Dernier salut de la centaine de randonneurs qui ont pris le Chemin des Cabornes à Poleymieux pour rencontrer des restaurateurs de murs en pierres sèches.
Fin prêts pour le jardin ?
Bien à vous,
Isabelle