« Mon très cher EPR »

18/03/2014 Bonjour à toutes et à tous,

Mon très cher EPR - Crédit photo izart.fr

Mon très cher EPR – Crédit photo izart.fr

Mon très cher EPR,

Novembre 2006, un an de retard de chantier (fin des travaux prévue printemps 2009) entraîne 200 millions d’euros de pénalités à la France.

Août 2007, le coût du retard qui s’accumule encore plus se monte à 700 millions d’euros.

Décembre 2008, le coût des travaux estimé initialement à 3 milliards d’euros se rapproche des 5 milliards et pourrait atteindre 8,5 milliards d’euros à l’horizon de 2016…

Janvier 2009, le commanditaire finlandais des travaux demande à ses fournisseurs français la somme de 2,4 milliards d’euros à titre d’indemnités pour retard, payée par les contribuables français, bien évidemment !

Mars 2014, les travaux ont pris 9 ans de retard, le chantier du fleuron de l’industrie nucléaire française est stoppé, le dialogue est rompu entre le fournisseur AREVA et le commanditaire TVO.

On prévoit sa livraison pour 2016 voir 2020, ce qui porterait le retard de livraison à 15 ans, s’il reprend un jour…

Mon très cher EPR OL3, alors que je suis en train d’écrire ces lignes, je viens d’apprendre que des militants de Greenpeace viennent d’entrer dans le périmètre de la plus vieille centrale nucléaire de France, Fessenheim.

Une fois de plus, ils  manifestent pour qu’existe une vraie volonté de transition énergétique en Europe.

Il est estimé que l’investissement d’EDF pour rénover le parc nucléaire français vieillissant sera d’un montant d’environ 300 milliards.

Le même montant est nécessaire à la Transition énergétique pour orienter la recherche vers des énergies renouvelables et des solutions d’économies d’énergie.

La part du nucléaire qui était de 17 % dans l’électricité mondiale en 2001, est passée à 9% en 2011 et seulement 7 % en 2014.

Faut dire qu’entre temps, il y a eu la catastrophe de Fukushima, dont on n’a pas fini de parler des retombées…

A l’heure des élections municipales, il est plus que jamais urgent d’interpeller nos communes quant à leur réelle volonté politique de réduire les dépenses énergétiques et de s’orienter vers des sources d’énergies renouvelables.

Ou alors, tout cela va nous coûter TRÈS CHER.

Bien à vous,

Isabelle