Petite chronique « Mon bon vieux cerisier je suis désolée…

« Mon bon vieux cerisier je suis désolée »

23/06/2017 Bonjour à toutes et à tous,

Mon bon vieux cerisier je suis désolée - Crédit photo B.F.

Mon bon vieux cerisier je suis désolée – Crédit photo B.F.

Mon bon vieux cerisier je suis désolée, vraiment désolée.

Et dire que cette année tu as mis le paquet, de cerises bien sûr, pour rattraper la production quasi insignifiante de 2016, minée par la pourriture…

Pour avoir pesé un de mes paniers pleins cette année, 4 kg, je dirais au bas mot que tu devais être couverts d’environ 150 kg de beaux fruits rouges et luisants !

Oui, j’ai ramassé ce que j’ai pu, à portée de main et d’escabeau.

Vu que j’ai renoncé à monter à plus de 2 mètres, c’est à dire grimper à l’échelle, trop périlleux car malgré la taille que tu as subie il y a quelques années, tu culmines à nouveau à plus de 5 mètres…

Pourtant tu as vu, l’échelle était installée, elle n’attendait que les grimpeuses et les grimpeurs aguerri-e-s !

Certes, je l’ai fait durant des décennies avec les kids, tu te rappelles, nous nous retrouvions tous, le temps d’un WE pour procéder à ta précieuse récolte, les un-e-s dans l’arbre, les autres au sol, paniers en main.

Bon, il n’y a (presque) plus de bouches à nourrir ici, et je suis de moins en moins équipée pour les tournées de bocaux et autres confitures

Alors, comme depuis des années, j’ai ouvert mon agenda aux ami-e-s, sans bien sûr déranger une fois de plus celles et ceux, qui, les années précédentes n’avaient pas donné suite.

Et je leur ai offert de venir cueillir des cerises, le moment venu 🙂

Vous savez, la saison des cerises ne s’étale pas sur l’année, faut se manifester dans la quinzaine quand les festivités démarrent.

Cette année encore, mon bon vieux cerisier, tu t’es donné bien du mal, malgré l‘hiver rigoureux, malgré la canicule de ces jours…

Oui, je sais.

Des dizaines de kilos de cerises sont encore pendus aux branches, pourris, piqués, tournés.

Une odeur aigre plane dans le jardin sous le soleil de la canicule.

Certes, fut un temps où je passais des heures à la cueillette, offrant ensuite des cagettes de fruits bio à mon entourage qui s’en régalait.

Mais autour de moi, j’entends deviser sur le prix du kilo de cerises au supermarché local.

Cerises, c’est écrit sur l’étiquette, mais en réalité, c’est un cocktail chimique hautement toxique, non détaillé sur l’étiquette.

Certes, elles sont grosses, très grosses, lisses, rouges, fermes, insipides… et chères.

Tous les gages d’un bon produit 🙁

En hommage à mon arbre, une polka entraînante que nous donne ce bel instrument, façonné par un luthier, avec du bois de cerisier, s’il vous plaît !

Bien à vous,

Isabelle

Isabelle alias Mam's
https://izart.fr
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